Dragon et Empire
Dragons&Empires™
Chapt I : La bête
Il se réveilla au milieu de la nuit. N’arrivant pas à se rendormir, il se leva et s’approcha de la fenêtre. De nombreux nuages couvraient les étoiles mais l’on pouvait encore discerner très clairement la Lune et l’autre monde, cette planète semblable à la nôtre où vivaient d’autres humains. Certains affirmaient qu’un passage de téléportation permettait de s’y rendre mais nul ne connaissait son emplacement. Sa fatigue le plongea au plus profond de ses pensées. Il songea à son cousin qui avait eu neuf ans aujourd’hui ; il faudra songer à lui apprendre à chasser et cueillir dans la forêt maintenant qu’il était “grand”. Puis il se rappela que lui aussi aurait bientôt son anniversaire. Dans trois mois il aura quatorze ans et pourra devenir apprenti commerçant du moins, c’est ce qu’il souhaitait. Ainsi, il gagnerait un peu d’argent et ils pourront peut-être mieux subvenir à leurs besoins, à sa mère, son cousin et à lui. Ils n’avaient jamais été riches mais n’avaient jamais été pauvres non plus, cependant quelques pièces d’argent de plus à chaque fin de mois seraient les bienvenues. Après un dernier regard aux étoiles, il se dirigea vers son lit pour retourner se coucher.
Après deux pas, il se demanda pourquoi avait il été réveillé et se rappela avoir entendu de lourds battements d’ailes, peut-être était-ce un chevol, quelques uns passaient parfois en volant au dessus du village et leurs immenses ailes pouvaient expliquer ce bruit néanmoins étrange. Il n’était qu’à quelques pas de son lit lorsqu’une sensation de terreur intense accompagnée d’un assourdissant rugissement venant de dehors le frappa soudainement. Il fut tétanisé par une peur venant du plus profond de son âme, si bien qu’il fut pris d’un malaise (intense). Son coeur battait à une vitesse effarante, il transpirait tellement que c’en devenait terrifiant, et son esprit était pris d’une détresse totale. Par réflexe, il se retourna afin de regarder par la fenêtre s’il pouvait trouver la cause de cet anormal phénomène. Sa surprise le remplit d’un effroi sans précédent lorsqu’il vit la belle nuit étoilé remplacée par un ciel d’un rouge luisant ; une sorte de tempête s’était formée dans le ciel et menaçait toutes les habitations de ce petit village. Il fut d’abord perdu par ce brutal changement mais malheureusement, le destin n’avait pas fini de s’acharner sur lui : un violent choc le fit tomber sur le parquet comme si une énorme créature s’était posé sur le toit de la petite maison. Sa peur empira lorsqu’il s’aperçut que des fissures se creusaient dans le mur en face de lui, et il remarqua avec horreur que le toit menaçait de s’effondrer sur lui à chaque instant (dans le pire des cas), ce qui le ferait chuter de très haut puisque sa chambre était située au deuxième étage de l’habitation. Et malgré tous ses efforts pour courir hors de la maison, il n’eut même pas le temps de descendre l’escalier avant que le toit et par la même occasion le plafond ne s’effondrent sur lui dans une douleur exceptionelle et dans un vacarme assourdissant.
Chapt II : Survivre
Il se réveilla encore une fois, mais cette fois-ci dans la douleur et sur un tas d’éléments très inconfortables. Chacun de ses membres le faisaient souffrir terriblement et il sentait quelque chose planté dans sa jambe mais il était trop terrorisé pour regarder, ne serait ce que jeter un simple coup d’oeil, sur sa jambe sans doute meurtri par un caillou quelconque. Même si la fatigue et la douleur rendaient chaque mouvement insupportable, la peur de la mort lui accordait une énergie bien plus importante et il pût se lever et courir en direction de la forêt avec une impressionante vitesse. Il ne se retourna même pas dans sa fuite hâtive mais entendit des gens hurler : “Peut-être les connaissait-il ?”, se demanda-t-il alors qu’il se frayait un chemin à travers les arbres. Derrière lui, des brasiers brûlaient les maisons et une grande créature semait le chaos. Ça, il n’avait pas besoin de le voir, il le sentait : les flammes dans son dos l’effrayaient et les battements d’ailes de la bête le terrorisaient. Après avoir atteint la forêt, il marcha encore un peu, à bout de souffle, et il escalada un arbre pour se nicher au sommet d’une de ses branches. Il ne pouvait pas vraiment regarder la cause de l’apocalypse ni le village à cause des feuillages denses et des branches lui bloquant toute visibilité. Il essaya de dormir mais la peur l’en empêchait, et il se mit à penser à sa famille qu’il pensait avoir abandonné. Il espérait qu’ils avaient réussi à s’enfuir mais il savait au fond de lui même que cette hypothèse n’était pas vraisemblable. En plus de ça, la douleur le tourmentait horriblement et les rares fois où il réussit à s’assoupir, il se faisait instantanément réveiller à cause de ses nombreuses blessures dûes à sa chute. Malgré le chaos qui devait régner dans le village, la forêt située uniquement à quelques centaines de mètres des habitations était aussi tranquille que la plus calme des rivières. De nombreux bruits étranges la parcouraient, même la nuit, la forêt demeurait peuplée de centaines, voir de milliers d’animaux nocturnes qui chassaient et cette idée ne réjouissaient pas trop ce jeune adolescent. Il laissa son esprit divaguer. Il sentait que quelques loups étaient à la recherche d’une proie ; un cerf terrorisé par ses prédateurs et qui, seul, n’avait aucune chance de survivre. Une chouette observait la scène en cherchant des petites bêtes afin de le nourrir jusqu’au lendemain. Il se reposa un peu et en profita pour observer la vie à l’État sauvage. Quelques heures plus tard, le jour se leva, et il pû observer minutieusement ses blessures sous la lumière du jour. La plupart n’était pas vraiment graves - simplement douloureuses - et seule celle à sa jambe droite pouvait être réellement mortelle s’il ne se faisait pas soigner ; du moins c’est ce qu’il en déduisit bien qu’il ne fut pas médecin. Cette blessure avait été provoquée au moment où le toit lui était tombé dessus : un bout de bois était à moitié enfoncé dans son genou et il risquait une infection grave s’il n’était pas traité à temps. Il réussit à descendre de l’arbre après beaucoup d’efforts et de peines. Il espérait trouver des survivants dans le village, et en priorité sa famille mais il n’était pas dupe et se doutait que seul une poignée de villageois avait dû survivre à ce désastre. Adossé au tronc de l’arbre, il regarda vers son village pour voir si le monstre y logait encore et ce fut avec une heureuse surprise qu’il ne le vit pas. Cependant, les décombres et les débris encore en combustion lui rappela sa maison et sa famille qui s’y trouvait au moment de l’attaque. Il réussit à s’approcher de l’ancien village en boitant et aperçut plus de cadavres que de maisons encore debout. Malgré une longue recherche, il n’arriva pas à trouver son ancienne maison car chaque tas de gravats se ressemblait ; il ne sut donc pas si sa mère et son cousin étaient encore en vie et il essaya de se convaincre qu’ils avaient réussi à partir avant l’effondrement du toit. Mais il se recentra vers lui même et se rendît compte qu’il ne lui restait alors plus rien, et qu’il allait devoir assurer sa survie seul et cette pensée ne le rassurait guère. Il comptait essayer de rejoindre une ville proche. Puis, il se rappela de l’existence de son père ; sa mère lui avait expliqué que c’était un soldat qui était un jour arrivé dans ce petit village pour une mission et qu’il était reparti quelques jours plus tard, ne revenant plus jamais, laissant sa mère l’élever seul. Sa mère disait toujours que c’était un sale type, qu’il ne fallait pas chercher à le voir sauf si quelque chose de grave arrivait. Ce qui était exactement son cas. Il se dirigea donc à l’endroit où il savait son père : la capitale du Royaume.
Chapt III : Début du chemin
La capitale était à quatre jours entiers de marche mais plusieurs villes où il pourrait s’arrêter étaient sur le chemin. Il avait trouvé quelques bourses de pièces dans des débris ou proches de cadavres qu’il n’osait pas trop approcher ni fouiller et, avec cet argent, il pourrait se payer des vivres afin de continuer son périple. Il avait amassé plus de trois pièces d’or et de nombreuses pièces d’argent et de bronze. Rien d’autre ne le retenait et il partit, quitter le village où il avait vécu toute sa vie était douloureux mais il avait plus rien à y faire. Il boitait à cause de sa jambe et n’avancait pas très rapidement mais il ne pouvait faire autrement. Après plusieurs kilomètres, il s’arrêta et fit une pause : sa jambe le faisait souffrir et il ne savait que faire pour stopper la douleur mais dans son cas, il n’y avait sans doute rien à faire. Désespéré, il repartit vers la prochaine ville, motivé par le fait de revoir son père. Il continua son chemin et entra dans une épaisse forêt rempli d’immenses arbres et de nombreuses plantes. Le chemin sur lequel il se trouvait devait être une route commerciale, et des traces de pas prouvait qu’elle avait été récemment utilisée et il espérait trouver d’autres survivants partis avant lui. Malgré son apparence sombre, cette forêt n’était pas lugubre ; au contraire, elle lui semblait pleine de vie. Les quelques rayons de lumière n’illuminaient que peu le sous-bois et les arbres, composés d’épais troncs s’étendaient à perte de vue. Et c’est grâce à tous ces éléments que cette forêt semblait sans fin. Après de nombreuses heures à marcher, il croisa enfin une ville, qui appartenait à un territoire partagé entre les humains et les elfes, comme la forêt qui l’entourait. Quelques maisons dans les arbres l’avertirent que des prédateurs devaient roder dans les parages. Un majestueux palais était situé au centre de la ville et quelques magasins et habitations étaient se trouvaient au sol car des murailles protégeaient le centre de la ville. Il pénétrait tout juste dans la ville au moment où un garde l’interpella. Le jeune survivant n’avait aucune raison d’être arrêté et s’inquiéta mais heureusement le garde lui demanda juste pourquoi il était couvert de blessures “Que t-est-il arrivé pour être autant amoché ? Des brigands t’on attaqué ?” demanda le garde, surpris par la gravité des blessures. L’adolescent inspira profondément et répondit ce qu’il avait déduit : -“J’aurai préféré que ce soit le cas, une créature a ravagé mon village et et je ne pense pas qu’il y ait de survivants à part moi. -“As tu vu la bête ? Et il faudrait songer à faire une description de l’événement à un des servants du Duc afin qu’il en réfère au Roi lui-même. Le château est situé qu’à quelques rues d’ici, c’est vers la grande tour que l’on peut voir là-bas” Et de ce fait, il désigna une impressionnante tour situé à quelques centaines de mètres de là. Le jeune homme remercia le garde mais partit d’abord en direction d’un lieu pour se reposer et se désaltérer. Il trouva rapidement une vieille auberge portant le drôle de nom de “La jument-pas-aisé”. L’ambiance du lieu était agréable, la douce chaleur de la cheminée le réchauffait profondément et les quelques personnes bavardant gaiement ne faisaient pas attention au nouveau venu. Il devait absolument chercher un endroit où se faire soigner. Le blessé ne resta pas longtemps dans l’auberge, il demanda une chambre, commanda du pain et de l’eau et mangea rapidement. Même s’il aurait voulu manger plus, sa petite bourse ne lui permettait pas de s’octroyer plus qu’un léger repas. Manger le revigora et après ce modeste repas, il partit à la recherche d’une boutique d’apothicaire ou d’un quelconque cabinet de médecine mais il échoua et il devrait donc se contenter d’espérer que ses blessures ne s’infectent pas. Il retourna donc à l’auberge où, après avoir compté son argent, il s’endormit dans de profonds rêves, à moins que ça ne soit des cauchemars. Il se réveilla tôt, toujours aussi fatigué que la veille, et il descendit manger et boire. Il devrait prendre des forces pour le long voyage qui l’attendait et qu’il serait forcé de reprendre, trouver son père dans la Capitale était primordiale, c’était la seule personne de son sang qu’il savait vivant. Enfin, il le pensait vivant mais après cette pensée il s’inquiéta, peut-être était-il mort au cours d’un combat, les soldats étaient souvent confrontés à des problèmes, c’était même leur métier et de toute façon il n’avait pas d’autre choix que de le chercher. À une table d’à côté, un ivrogne raconta que son village avait été détruit par un monstre de la taille du plus grand navire de guerre du royaume, il affirmait que la créature était un dragon, pourtant devenu rare à cause du braconnage et des guerres. Le jeune homme, intrigué par l’histoire de l’homme, se rapprocha de lui et lui demanda d’une voix faible : -Excusez-moi mais puis je savoir dans quel village à eu lieu cet événement ? L’homme poussa un grognement de surprise et répliqua : -Bourg-en-gré. C’tait à Bourg-en-gré qu’l a attaqué. Pourquoi t’veux s’voir ça g’min ? Le garçon, amusé par le drôle accent de l’homme reprit son sérieux et lui expliqua que Bourg-à-blé avait aussi subi une attaque. L’homme ne paru pas écouter et recommença à raconter l’attaque à l’aubergiste, qui n’avait pas l’air d’en croire un mot. Après avoir fini son bout de pain, le jeune survivant se rappela du conseil du garde la veille et se dirigea vers le palais. Arrivé devant, il demanda à un garde de transmettre son message au Duc dirigeant le château mais devant le manque d’intérêt que le soldat lui portait, l’adolescent pensa que le message avait peu de chances d’arriver à destination. Lorsqu’il se retourna pour quitter le garde, il tomba nez à nez avec cinq personnes. Quatre étaient des chevaliers du roi, ils en portaient l’emblème et l’arboraient fièrement. Il ne pût voir leur visage à cause de leurs casques et de leur imposante visière. Le dernier personnage n’était pas un humain et il avait l’air d’être le chef du petit groupe, il portait une longue cape et une cagoule mais l’on pouvait clairement discerner sa chevelure violette et noire et ses yeux d’un rose foncé. Son teint très pâle faisait penser à un cadavre et il ne semblait pas capable de ressentir d’émotion particulière. Son espèce devait être très rare car le jeune homme n’avait aucune idée de ce que qu’il pouvait être. Cependant, il se douta qu’il devait être important vu le nombre de soldats autour de lui. Le garçon frissonna lorsqu’il aperçut l’emblème de la Rordra sur la cape du mystérieux personnage. La Rordra était le groupe rassemblant les meilleurs combattants du Royaume, et même le membre le moins bon pouvait vaincre sans la moindre difficulté un Démon. Leurs membres étaient entrainés à la magie, au combat et au tir à l’arc dès leur plus jeune âge et à partir de quinze ans, ils devaient partir seuls pour traverser le pays et tuer une des quelques créatures que leur maître leur proposait. Ceux qui ne réussissaient pas devenaient seulement chevalier de haut rang, du moins, s’ils survivaient à la quête. Les cinq individus entrèrent dans le château sans que les gardes ne leur demandent qui ils étaient ni pourquoi ils étaient là. Même les soldats devaient être appeurés devant quelqu’un muni (possédant) d’un aussi grand pouvoir. Après avoir essayé de délivrer le message de l’attaque du village, il n’avait plus rien à faire dans cette ville. Et de ce fait, il repartit. La ville était situé au milieu de la forêt, il devrait donc marcher plusieurs heures avant de voir la fin de la forêt. Et comme il l’avait prévu, quelques heures lui suffirent pour quitter la forêt et il atterrit alors dans une clairière qui s’étendait sur plusieurs kilomètres. Cette vaste plaine était vide, et, à part quelques collines et quelques arbres, rien ne peuplait ce lieu. Il avança alors jusqu’à la nuit et établit un campement peu après le coucher du soleil. Il ne savait pas faire du feu et pensait cela simple mais ce fut bien plus difficile qu’il le croyait. (~) Au bout de plusieurs minutes, il abandonna l’idée de se réchauffer et s’assoupit rapidement. Il se réveilla plusieurs fois cette nuit, troublé par les bestioles lui grimpant dessus et par ses douleurs à la jambe, et pas seulement là d’ailleurs. Il se réveilla à l’aube et partit rapidement, il commençait à avoir faim et n’avait qu’un bout de pain qu’il avait gardé de l’auberge. Il continua à parcourir la vieille route malgré sa jambe qui le faisait toujours souffrir et sa faim qui grandissait (≈) de plus en plus. Après beaucoup de temps il croisa quelqu’un, ce n’était pas un humain et il allait dans le sens inverse de l’adolescent. Ce n’était ni un elfe, ni un nain, il était très grand, plus qu’un homme adulte et avait de grands yeux gris, ses cheveux étaient d’un blanc pur qui reflétait son expression vierge. Il ne devait pas avoir plus de vingt ans, du moins si son espérance de vie était semblable aux humains. À sa vue, le voyageur le salua et continua son chemin, le jeune homme se demanda de quel espèce cet individu venait et pensa à tous les êtres semi-humains qu’il connaissait, des fois, des elfes passaient dans son village, même des nains venaient s’aventurer au delà de leur montagne pour parcourir les régions du Royaume de Draer. Il connaissait aussi les êtres légendaires qu’étaient les Leshy, le conteur de son ancien village parlait d’eux comme s’ils étaient des créatures divines, d’une intelligence bien supérieure aux mortels et d’une force inimaginable. Bien sûr, il existait aussi les orques, du moins, c’est ce que le conteur affirmait. Forts comme des minotaures et aussi résistant que des krakens, les orques n’étaient malgré tout pas les créatures les plus intelligentes du pays. L’adolescent continua son chemin en songeant à toutes les autres espèces de semi-humains qu’il pourrait voir une fois à la Capitale. Peut-être y aurait-il des hommes à moitié lézards et à moitié humains, ou des humanoïdes qui auraient des ailes comme les chevol. Et c’est à ce moment là qu’il aperçut la seconde ville de son périple ; il venait de quitter la plaine et il entrait dans une vallée entourée de montagnes, la petite ville était situé au début de la vallée et s’étendait sur toute la largeur disponible. Il entra dans cette ville à la recherche d’un endroit pour se faire soigner car sa jambe droite le faisait malheureusement toujours souffrir, il trouva rapidement une infirmerie pour soldats et y entra sans se demander s’ils accepteraient de le soigner. Les infirmiers avaient de la compassion et soignèrent l’enfant sans rien demander en échange.
- C’est une belle blessure…comment te l’est tu fait ?
- J’étais dans ma maison lorsqu’elle s’est effondrée à cause d’un monstre qui s’était posé dessus.
- Dans quel village était tu ?
- j’habitais à Bourg-en-blé avant qu’elle fût réduite à un tas de cendres. Le soigneur venait de faire lui quelque chose de douloureux et l’adolescent dût se retenir de ne pas hurler. Il n’y connaissait rien en médecine et ne savait pas si souffrir était normal pour guérir, toutes les blessures qu’il avait eu au cours de sa vie s’étaient guéris d’elle même mais celle-ci était vraiment grave. Le médecin rassura le jeune blessé.
- Tu as de la chance, ça ne se soit pas infecté, sinon tu serais sûr de mourir dans les prochaines semaines. Pas vraiment rassuré, le jeune homme souffrait en silence : il ne savait pas ce qu’ils faisaient à sa jambe mais si soigner consistait à faire mal, il pourrait le faire aussi. Après un long moment, il pût enfin se lever et même si sa douleur n’avait pas diminuée, il espérait qu’elle se guérisse vite. Les soigneurs avaient nettoyé la plaie, retiré les fragments du bout de bois et mis un bandage pour éviter la perte de sang. Lorsqu’il partit, il lui dirent bonne chance et vaquèrent à leurs activités. Il avait terminé un des ses objectifs qui consistait à ne pas mourir, pour l’instant du moins. L’après-midi venait de commencer et il se décida donc à partir tout de suite, il n’allait pas dépenser de l’argent pour dormir ici cette nuit alors qu’il pourrait atteindre une autre ville avant le coucher du soleil. Il quitta donc la ville d’Argenves précipitement car il comptait atteindre la prochaine ville avant la nuit. Juste avant de partir il avait acheté une carte à un marchand pour un bon prix. Soixante pièces d’argent pour un moyen de se repérer et de savoir par quel chemin passer était nécessaire pour arriver à la Capitale le plus rapidement possible. Il se dirigea donc vers Paloin, une petite ville situé à moins de cinquante kilomètres de la Capitale. Ensuite il pourrait soit traverser le pont et continuer jusqu’à la capitale, soit aller vers le prochains village, puis avancer jusqu’à une intersection où un autre pont lui permettrait d’arriver à la Capitale Rimeside. Il continua donc sa route jusqu’à ce que le soleil ne soit plus visible et se reposa jusqu’au lendemain Il partit tôt, le voyage fût long et au bout d’un moment le jeune homme longea un grand lac qui était d’un calme terrifiant, le garçon songea aux terrifiantes créatures qui devaient habiter l’endroit. Il avait déjà de l’expérience avec les bêtes aquatiques, au marché de son village, des vendeurs pêchaient et attrapaient des fois des prises monstrueuses et ils s’en servaient pour impressionner les futurs clients. Des poissons munis de crocs et de piques, des requins d’eaux douces ou même des léviatans à crocs, des serpents abyssaux de plusieurs mètres de long faisant partie des Léviathans, une espèce de serpent géant vivants dans les eaux les plus profondes et étant capables, selon les mythes, de briser des navires de guerre d’un seul cri. Les léviatans à crocs sont les plus petits et les moins dangereux de leur espèce mais malgré cela ils demeurent rares et menaçants. Tout en songeant aux bêtes qu’il avait vu, il continua sa route et atteint la petite ville avant l’après-midi. Paloin aurait presque pû être considéré comme un village vu sa taille ridicule par rapport à la dernière ville où l’adolescent avait été. Un seul noble protégeait le village, le château où il vivait pouvait abriter tous les citoyens de la cité en cas d’invasion. Il devait se trouver bien seul vu le peu de personnes ayant des connaissances comparables à quelqu’un de haute naissance dans un village aussi peu peuplé. Le garçon devrait trouver un lieu où passer la nuit car le chemin menant à la Capitale était long, chaque ville et village contenait au moins une auberge mais le prix à payer augmentait au fur et à mesure que l’on se rapprochait de Rimeside. Il pourrait dormir dans une prairie proche de la ville comme il l’avait fait d’autres fois mais si des monstres habitaient la région il se ferait dévorer avant de les voir. Il se dirigea donc vers le château afin de faire part de son histoire au Seigneur du palais, si celui-ci était généreux, il pourrait le faire loger quelque part. Il s’approcha de l’entrée principale mais recula en voyant un imposant chevalier en armure essayant d’entrer dans le château. Il avait une longue épée aussi acérée que les dents du plus terrible des dragons, sa lame encore taché de sang avait une courbure impressionnante et plusieurs rainures permettait sans doute de faire gagner du poids, son casque avait été le fruit d’un minutieux travail et les cornes sur son armure lui donnait un aspect effrayant. Ce terrifiant personnage était sans doute un excellent chevalier, sa lourde armure devait coûter au bas mots dans les deux milles pièces d’or et seul un guerrier chevronné pourrait s’acheter une telle armure. Le jeune homme recula, le chevalier rejetait une aura de puissance tel que l’adolescent en avait peur et n’osait pas faire sa requête au Seigneur tant que ce guerrier serait là. Le chevalier entra dans le château, il était sans doute un invité prestigieux et allait donc passer la nuit la bas. L’adolescent retourna donc sur ses pas et entra dans une auberge, il préférait dépenser peu de sous qui lui restaient pour dormir ici que loger dans le même endroit que l’impressionnant chevalier à l’aura monstrueuse. C’était la dernière solution valable, il demanda donc une chambre et un repas avant de manger rapidement, puis il rejoignit ses appartements et dormit d’un sommeil profond. Son esprit s’égara et divagua jusqu’à trouver refuge dans un lieu impossible à voir de ses yeux. D’un coup, une vive lumière l’éblouit et peu à peu il s’y habitua. Il était dans une grande pièce d’un château, il ne dirigea plus ses membres et se rendit compte que la seule action qu’il pouvait faire était de voir. Il ne comprenait pas pourquoi il était réveillé dans un endroit inconnu et pourquoi il était debout mais il ne pouvait rien faire de toute façon. La grande pièce était assez éclairé et deux personnes discutaient en haussant le ton après chaque phrase. L’un deux était le chevalier qu’il avait vu précédemment, son casque était posé et on pouvait donc voir les traits de l’étrange guerrier. Il avait les cheveux noirs et les yeux d’un vert émeraude, il semblait énervé et il était plutôt jeune malgré sa large carrure. L’autre homme était âgé et fatigué, il paraissait être le propriétaire des lieux, donc du château. Il portait une tunique ornée de pierres précieuses et une sorte de pendentif brillant autour de son cou, peut-être était-ce un artéfact magique ? L’adolescent n’arriva même pas à tourner la tête pour observer l’endroit, il ne pouvait qu’attendre, observer et écouter la conversation entre l’hôte et son invité.
- “Je suis désolé mais nous ne pouvons que vous loger vous, votre…animal de compagnie attendra. " dit le maitre du château, énervé.
- “Mon " animal de compagnie” comme vous dites à tué plus d’Asterydiens que l’ensemble des chevaliers du Royaume ! " répliqua le chevalier d’un ton agressif.
- “Vous ne savez donc pas que l’on dit Asteryen maintenant ? Demanda rhétoriquement le seigneur.
- “Arrêtez d’essayer de détournez le sujet. Ma monture à besoin d’être en forme pour délivrer mon message au Roi.”
- “Et de quel message s’agit-il ?” questionna une nouvelle fois l’hôte. Un servant approcha discrètement et servi des verres de vin aux deux personnes débattant furieusement.
- “Cela ne vous regarde pas, du moins pas pour l’instant.”
- “Les problèmes qui concernent le Roi me concernent aussi, en tant que l’un de ses fidèles sujets, j’ai le droit d’en savoir autant que lui.” dis sèchement le noble.
- “Si vous voulez tant savoir, je peux vous l’accordez mais cela ne vois réjouira guère : il est question de guerre, de guerre entre l’Empire d’Asteryd et notre Royaume.” L’hôte resta dans un état de confusion intense, et soudain, le chevalier se précipita vers l’adolescent et le frappa violemment au visage, puis, il l’attrapa d’une main et se prépara à le taper de l’autre. L’adolescent ne contrôlait pas son corps qui gesticulait dans tous les sens mais percevait la douleur qu’il éprouvait. Il essaya donc à tout prix de repartir et après un intense effort, il s’évanouit.
Chapt IV : La fin du voyage
“Est-ce cela la mort ?” se demanda-t-il de manière brusque. Puis, il trouva sa question stupide après s’être rendu compte qu’il était dans son lit dans l’auberge qu’il avait payé suffisamment cher pour qu’il ne s’en souvienne que trop bien. Il était bouillant de fièvre et trempé de sueur. Tout d’abord, il mit une main sur sa joue violentée par le chevalier et s’aperçut avec stupeur qu’il pouvait bel et bien bouger ses membres maintenant et qu’il n’avait rien à la joue. Sa première hypothèse fut celle d’un rêve mais il se remémorait exactement chaque instant et il écarta donc cette hypothèse. Il ne savait pas ce que ça pouvait être d’autre à part une sorte de vision. Il avait peut-être des dons en divination, qui sait ? Au départ, le chevalier parlait d’une monture qui semblait terrifier le Seigneur de la ville, puis, il avait annoncé une guerre entre leur Royaume et celui de l’Empire d’Asteryd. Mais les Asteryens seraient fous de tenter une attaque ; ça, même le garçon le savait, les montagnes naines protégeaient la frontière et, sauf si les nains les laissaient passer, les Asteryens ne réussiraient jamais à traverser. Ou sinon, les rebelles pourraient faire passer les soldats d’Asteryd et ainsi, leurs troupes seraient ensembles et leurs puissances en seraient décuplées. Le garçon oublia rapidement l’évènement avant de tomber, une nouvelle fois, dans un profond sommeil. Le lendemain, il fut heureux de s’apercevoir qu’il s’était réveillé au même endroit que là où il s’était endormi la veille et, en descendant l’escalier, il entendit des bribes de conversation qui l’interpellèrent.
- “…un servant s’est fait frapper par le guerrier étranger alors qu’il n’avait rien fait. Et puis à ce qu’il parait, le Seigneur Dom aurait placé des gardes pour surveiller toutes les sorties, ils rechercheraient un utilisateur du Draar…” dit l’aubergiste d’un ton inquiet à un client qui venait d’arriver. L’adolescent sortit et continua sa route l’air de rien, mais l’inquiétude commençait à le gagner sans qu’il ne puisse n’y faire grand chose, et, lorsqu’il voulut sortir de la ville, la peur lui noua soudainement l’estomac alors qu’il voyait une dizaine de soldats placés aux portes de la ville : ils contrôlaient toutes les personnes voulant en sortir. Un garde s’approcha de lui, son cœur se mit à battre de plus en plus fort. Il l’observa quelques secondes alors qu’il se sentit comprimé de l’intérieur par la terreur, puis, lorsque l’adulte l’autorisa enfin à passer, l’adolescent ne pût s’empêcher d’émettre un profond soupir de soulagement. Sa frayeur passée, les battements de son cœur se firent de moins en moins fréquent jusqu’au moment où il aperçut avec effroi un autre soldat semblant se diriger vers lui d’un air déterminé. Le jeune homme, de plus en plus saisi intérieurement par l’horreur, partit d’un air naïf le plus rapidement et discrètement possible. Après un nombre interminable de pas d’après son ressenti, il parvint enfin à se placer hors de portée des gardes, puis il se mit à courir de toutes ses forces jusqu’à ce que, par manque de vigueur, il tomba d’épuisement. En se repérant sur sa carte, il apprit qu’il avait parcouru plus de deux kilomètres dans sa course. Il restait plus de cinquante-cinq kilomètres avant la Capitale et aucune ville en route, il devrait donc dormir dehors une ou deux nuits. À cause de sa blessure, il ne pouvait pas aller très vite et ne pouvait parcourir qu’une trentaine de kilomètre en une journée au maximum, ce qui ne l’arrangeait guère. Il continua son chemin et après un long moment, il atteint le pont menant sur la route de la Capitale. Le pont était extrêmement long, il mesurait plus de dix kilomètres et passait par dessus le fleuve de Stalflov. L’adolescent n’avait jamais vu un pont aussi grand mais il savait qu’il existait sept ponts réparties dans tout le pays pour relier les deux berges. L’un d’eux appartenait aux rebelles, et, à ce qu’il parait, il reliait deux immenses châteaux, tous deux construits par ces derniers afin de lutter contre le Royaume. De nombreuses villes garnissaient (?) le territoire rebelle et ce dernier comptait même une capitale. Les rebelles s’étaient appropriés une partie du pays sans difficulté mais n’arrivaient plus vraiment à avancer. Notre Roi ne cherchait pas les conflits et il n’essayait même pas de chasser ces intrus mais ceux-ci par contre cherchaient le combat et voulait conquérir la totalité du territoire. Ils avaient déjà attaqué plusieurs villes proches mais n’avait pas encore réussi à prendre leur territoire. L’adolescent traversa le pont en réfléchissant aux évènements de la nuit précédente. Il savait que ce qu’il avait fait n’était pas une vision, mais ce n’était pas un hasard si le chevalier s’était jeté sur lui, ou plutôt sur celui par qu’il voyait et qu’il avait demandé à des soldats de surveiller les sorties de la ville. Le garçon avait fait quelque chose d’étrange mais quoi exactement ? C’était comme si son esprit avait quitté son corps, et lorsque celui-ci se déplaçait il ne pouvait rien voir, son esprit n’avait pas d’œil. Puis il se rappela que son esprit avait été aspiré quelque part, comme s’il était prisonnier d’une tornade. Son esprit avait dû entrer en le serviteur et il avait pû accéder au yeux de cette personne, puis, par on ne sait quelle magie, le chevalier l’avait détecté et, croyant qu’il s’agissait d’un espion ou d’un ennemi, l’avait frappé afin de le faire partir. Cette théorie était probable mais pourquoi diable l’adolescent avait pû voir par les yeux d’un autre et ressentir sa douleur lors du coup ? Le jeune homme avait déjà séparé son esprit de son corps plusieurs fois, il ne le faisait que lorsqu’il était calme et limpide ou alors lorsqu’il souffrait horriblement. C’est pour cette raison que ces derniers temps cela lui était arrivé assez souvent , car le picotement incessant de sa jambe droite l’accompagnait à toute heure et partout, et ce depuis le début de son périple. Il continua de réfléchir à diverses choses jusqu’au soir tout en pensant qu’il avait fait environ la moitié du chemin jusqu’à la Capitale. Cependant, il continuerait demain parce que, pour le moment, il devait dormir et se reposer. Il tomba alors comme une pierre sur le sol et s’endormit instantanément, ne pouvant rien faire d’autre de tout façon. Si des loups voulaient le manger, eh bien qu’ils le mangent. Il commençait à perdre espoir de toutes façons et il abandonnait l’idée d’un jour voir son père. L’aurore le réveilla ; un rayon de lumière lui fouetta le visage et ses yeux éblouis par toute cette lumière l’avertirent qu’il était déjà tard dans la matinée. En effet, un coup d’œil en direction de l’horizon lui confirma qu’il avait trop dormi, mais il pensait tout de même atteindre Rimeside dans l’après-midi si le reste du trajet se passait bien. Il songeait au fait que, s’il trouvait son père et s’il acceptait de le garder, il allait encore pouvoir survivre malgré l’environnement hostile auquel il était sans cesse confontré. Mais si son père ne voulait pas de lui, …il préféra ne pas y penser. Toujours dans l’hypothèse où il parviendrait à rencontrer son père, il penser trouver sans doute une formation d’apprentissage où il pourrait gagner un peu d’argent et un lit et plus tard, il aurait un vrai travail lui permettant d’acheter une maison pour lui. Ce scénario, bien que n’étant pas très réaliste, rassura la conscience de l’adolescent, qui se mit en marche avec une motivation renouvellée. Et, après une longue marche, il atteigna enfin son but. Devant lui se dressait Rimeside, la Capitale où il espérait pouvoir continuer sa vie malgré les souffrances qu’il avait enduré.
Chapt V : La capitale Rimeside
Les immenses portes et les imposantes murailles de la Capitale servaient à empêcher toutes intrusions et elles évoquaient au jeune homme un sentiment de puissance, de domination et de protection. Les gardes lui demandèrent la raison de sa venue et il leur expliqua la destruction du village et son périple jusque ici. Ces derniers, non insensibles à son histoire, lui souhaitèrent bonne chance en lui ouvrant la porte de la ville. La majestueuse cité s’ouvrit à lui, et il se rendit compte qu’il n’en avait jamais vu d’aussi grande de toute sa vie. Des milliers de personnes vagabondaient dans l’impressionnante rue principale de la ville et l’adolescent prit rapidement conscience que ce n’étaient pas seulement des humains. Devant lui, des elfes, des nains et toutes sortes d’autres êtres parfois mystérieux vaquaient à diverses activités que l’on ne pouvait trouver nulle part ailleurs. Contemplant la grandeur de cette sompteusue cité, il songea à ce que la ville devait abriter des centaines de milliers de personnes, voire peut-être même plus. Dans la grande avenue reliant toutes les autres, on pouvait voir des centaines de magasins et de boutiques en tout genre, comme des restaurants et d’auberges. Au centre de la gargantuesque ville se trouvait le château où logeait le Roi et ses sujets, il avait à lui seul la taille d’une grande ville et des centaines de nobles y vivaient, du moins c’est ce que les gens de son village disaient. Il y avait un important nombre de ragots concernant les Ducs et les Seigneurs de la cour du Roi, habitant des appartements du palais royal. Par exemple, certains disent qu’un enfant illégitime été tué pour cause de crimes et qu’il aurait ressuscité, d’abord sous la forme de loup puis en tant que l’homme qu’il était auparavant. Bien sur, l’adolescent n’en croyait pas un mot, et il est vrai que les gens de son village aimaient bien savoir tout se qui se tramait dans le palais royal et aimaient également inventer et répandre des rumeurs dans tout le village. Un jour, un de ses amis avait dit à un marchand de passage que l’héritier du trône était venu au village puis qu’il était reparti peu de temps après et que, un enfant était né exactement neuf mois après les évènements.(???) Dans son village, les enfants étaient rares car le village était lui même peu peuplé et donc, qu’un enfant naisse neuf mois après la visite de l’héritier du trône était assez invraisemblable. Son ami ne lui avait jamais avoué que c’était un mensonge, il s’entêtait toujours à démentir le “fait” et il disait que ses parents lui avait dit que cela s’était passé il y a bien des années, environ quinze. Bien sur, l’adolescent d’aujourd’hui était presque convaincu que c’était une simple rumeur, totalement fausse. Si le prince illégitime était né dans leur village, ce serait une drôle de surprise. Mais de toute façon, pensait-il en regardant la queue monstrueuse et désordonnée devant une armurerie apparemment réputée, il était plus que certain que tous les anciens habitants de son village soient décédés sur le coup lors de la tragique attaque du monstre ; tous sauf lui.
Chapt VI : L’orfèvre
Il marcha donc un long moment avant d’atteindre le colossal château où logeaient tous les gardes et tous les nobles de Rimeside. L’entrée principale était gardée par quatre gardes qui demandèrent au garçon de quel droit il pouvait entrer. Il leur expliqua que son père était un soldat et ils le laissèrent passer sans aucune difficulté, un enfant comme lui ne pouvait pas être dangereux se disaient ils peut être. Il se réjouit donc de pouvoir entrer là où vivait la haute société et franchît la large double porte avec détermination. Il découvrit d’abord une cour assez impressionnante dans laquelle plusieurs jardins colorés se dressaient. Il ne savait plus aller dans quel direction et demanda donc son chemin à un serviteur qui passait. Les servants étaient faciles à différencier des gardes et des nobles car ils portaient des habits très simples et portaient souvent des verres ou des objets destinés aux seigneurs et aux ducs. Le jeune homme apprit donc que, à partir du moment où l’on franchissait la porte, les écuries étaient à gauche, le bâtiment principal contenant les habitations et les centaines d’autres salles en tous genres se trouvaient en face de l’entrée et que les habitations des gardes se situaient à droite. Il remercia l’individu et partit donc à droit. Un large bâtiment composé d’imposantes poutres en bois se dressait devant lui et, après s’être demandé ce qu’il devait faire, il toqua avant d’ouvrir et entra dans une longue pièce dans laquelle une dizaines de soldats bavardaient bruyamment tout en mangeant à la grande table situé au centre de la salle. Quelques épées décoraient les murs et de lourdes armoires garnissait l’endroit. À son entrée, peu de gardes lui portèrent de l’attention mais ceux qui le virent furent étonnés de la présence d’un enfant au milieu de tant de soldats. L’enfant se promena quelques temps à travers les armes et les armures exposées puis il demanda, non sans peur, à un soldat la raison de sa venue.
- “Excusez-moi, connaissez-vous un soldat nommé Donéreer ?”
- “Oui mais laisse moi deviner pourquoi tu le recherche ; il est un jour passé dans ton village puis il a fait un gosse à ta mère et est reparti aussi rapidement qu’il était venu. C’est bien ça ?” dis le soldat avec un ton indifférent.
- " Que… Comment le savez vous ?! demanda le jeune homme, stupéfait par la déclaration soudaine et presque naturelle du garde.
- “Ce type a au moins un centaine d’enfants et crois moi tu n’es pas le premier des ses rejetons à venir le voir. " La dernière réplique du soldat l’avait autant abasourdi qu’un énorme coup de massue s’abattant contre son dos, et il resta un moment aphasique, totalement sous le choc de cette révélation brutale. Son unique espoir venait de s’écrouler sous ses yeux, mais il n’abandonna pas encore et reprit quelques instants plus tard :
- “Mais…savez-vous où le trouver ?”
- “Le connaissant, il doit se trouver au bar le plus proche de la grande porte.”, dit-il d’un ton inexpressif avant de remplir à nouveau son verre d’alcool. L’adolescent le remercia et se dirigea le plus rapidement possible vers la sortie. Il n’avait plus de doute maintenant, il était sur que son père avait juste voulu s’amuser et qu’il se fichait totalement d’avoir des enfants. Il courait presque et son allure ne cessait d’augmenter, bien que sa jambe lui faisait toujours aussi mal. Il quitta les grandes murailles et entra dans le premier bistrot qu’il vît. De nombreuses personnes buvaient de l’alcool mais il ne pouvait identifier lequel était son père. Soudain, il remarqua une présence étonnamment familière à l’arrière du bistrot, comme tapie dans l’ombre et dissimulée sous les bruyantes conversations des autres personnes. Son cœur battant de plus en plus fort, il s’approcha à pas vifs et s’arrêta juste devant un homme d’un âge plutôt avancé et demanda d’un ton sec : “Bonsoir, je pense que vous êtes mon père”.
Chapt VII
L’homme le dévisagea curieusement et l’adolescent commençait à regretter son acte, et si ce n’était pas lui ? Il allait s’excuser lorsque l’homme se décida à parler.
- “Je craigne que tu te soit trompé de personne mon jeune ami… Je n’ai pas de fils, seulement un frère et une soeur.” L’adolescent présenta ses excuses, honteux d’avoir fait une telle erreur, il allait partir mais l’homme n’avait pas fini de discuter.
- “Par hasard, ta mère ne serait pas Alphine Asedite ?
- " Oui ! Pourquoi, vous la connaissez ? " répondit le garçon, étonné que l’inconnu connaisse le nom de sa mère.
- " Si je la connais, mais bien sûr que je la connais, c’est ma soeur ! D’abord laisse moi me présenter, Bérétot Asedite, orfèvre de profession. Et toi, si tu es vraiment son fils, ce dont je ne doute pas vu ta ressemblance avec elle, pourquoi t’a-t-elle envoyé ici, à moins qu’elle n’ai déménagé avec toi ici ?
- “Non, je suis navré mais…elle est…décédée lors de l’attaque d’un monstre. Ainsi que son neveu. C’est la raison de ma venue.” Chaque mot sortait de sa bouche difficilement, comme s’il faisait des aveux sous la torture, et il de trouvait au bord des larmes à la fin de sa phrase. Il n’avait pas encore eu le temps de pleurer la mort de sa mère et de son cousin depuis son départ, il avait toujours essayer de penser à autres choses ou d’imaginer sa rencontre avec son père.
- “Mes condoléances. C’était peut-être ma soeur mais surtout ta mère. Donc…tu es venu ici pour chercher ton père ?” une larme coulait sur la joue de l’homme mais il ne laissait pas paraître sa tristesse dans sa voix.
- “Oui, je n’ai jamais vu mon père et même ma mère ne l’avait vue qu’une seule fois. Mais je croyais que c’était ma seule famille…” dit le jeune homme avec émotion, commençant à comprendre qu’il y avait d’autres personnes de sa famille en vie.
- “Donc ma soeur qui s’occupait du fils de mon frère décédé et de toi est morte, et je déduis de ton histoire que mon neveu à péri également. Nous sommes donc les derniers membres de notre famille en vie. Toi et moi. Ton père ne compte pas, il n’est pas de notre sang et a abandonné ta mère.” L’adolescent acquiesça silencieusement en hochant la tête et l’homme continua de parler.
- “Si tu le veux, tu peux dormir chez moi, à moins que tu ne veuille chercher ton père dès maintenant ?” Le garçon expliqua que c’était exactement ce qu’il avait initialement prévu de faire mais que s’il ne le trouvait pas il accepterait de dormir chez Bérétot. Après avoir passé plusieurs minutes à parcourir le bar à la recherche d’un soldat qu’il n’avait jamais vu et qu’il connaissait seulement parce qu’il était de son sang, sans succès, l’enfant accompagna son oncle jusqu’à un petit bâtiment dans le centre-ville.
- “J’ai acheté cette maison il y a une dizaine d’années, il y a deux chambres dont une dans laquelle tu pourra dormir autant de temps que tu le veux. Comme je n’ai pas beaucoup de compagnie, la deuxième chambre est toujours restée vide.” dit l’homme en prenant sa clé et en ouvrant la porte. Le premier étage était une sorte de boutique remplie de bijoux, de bagues, de diadèmes, de colliers et de bracelets en or et en argent, ornés de pierres précieuses. Derrière le comptoirs, une porte menait à un escalier amenant directement au deuxième étage. Après être monté, l’orfèvre présenta sa modeste demeure au jeune homme, ravi de pouvoir enfin dormir tranquillement. La chambre de l’artisan était devant l’escalier et celle de l’enfant était situé parallèlement à celle de l’homme. Derrière l’escalier se trouvait une cuisine assez banale et une table qui ne semblait pas très solide. La maison était infestée d’araignées et de bestioles en tout genre, et, l’adolescent le sentait, elles grouillaient tel des puces sur un animal abandonné. Bérétot laissa l’enfant rentrer dans sa nouvelle chambre et alla se coucher. L’adolescent se coucha, il ne regarda même pas la chambre, il observa sa blessure mais ne discerna pas grand chose dans la ténébreuse obscurité de la chambre. Il s’allongea sur son lit et se mit à réfléchir. Le lendemain, il allait chercher son père une nouvelle fois, et, s’il ne le trouvait pas, il irait chercher du travail. Peu à peu, ses pensées divergèrent vers son hôte. Il savait que sa mère avait deux frères mais ne les avaient jamais vu. L’un était mort avant sa naissance, c’est de lui que venait son cousin et l’autre était assez solitaire, pourtant, il venait de proposer à l’enfant de dormir chez lui, ce qui prouvait qu’il était quand même bon et généreux. L’enfant s’endormit et fît disparaitre ses pensées dans un torrent de fatigue. Son esprit s’échappa rapidement et avança vers l’inconnu. L’enfant n’arrivait plus à penser consciemment. C’était comme dans un rêve : il ne se dirigeait pas vraiment, il ne voyait rien, ou plutôt il ne voyait que du noir. Il se baladait là où il pouvait, s’approchait des consciences, effleurait les idées des gens, se faisait repousser par des esprits plus puissants qui lui bloquait le passage. Puis, un tourbillon l’absorba quelque part et il fut noyé dans un mélange de pensées ne lui appartenant pas. Son esprit entra dans une forme inconnue et d’un coup, il sentit ses membres, chose qui ne lui arrivait pas normalement lors de ces évènement étranges, c’était comme s’il s’était approprier un nouveau corps. Surpris par ce qui s’était produit et il se leva rapidement en entendant son dos émettre des craquements. Il n’était pas chez son oncle, ni à un endroit qu’il connaissait, il habitait vraiment le corps d’un autre. De longs cheveux lui tombèrent dans le dos et sur les épaules mais il essaya de ne pas y faire attention. Une grande fenêtre donnait une vue panoramique sur la grande avenue de la Capitale et sur ses nombreux magasins. Il observa la sombre pièce autour de lui, il y était seul et elle semblait bien vide. La dernière fois que quelque chose comme ça s’était passé, il ne pouvait pas bouger et il s’était attiré des problèmes, là, il pouvait se déplacer comme d’habitude. Il espérait quand même que tout irait bien cette fois ci. Le peu de luminosité l’empêchait de voir l’endroit où il s’était fourré mais il savait que ce n’était pas là où il s’était endormi. L’adolescent dans le corps d’un autre se demandait où il était, il voulait explorer mais très vite, il eut peur de ne plus réussir à faire sortir son esprit d’ici. Il s’assit donc sur le grand lit et ferma son esprit. Son esprit essaya de revenir vers son corps mais se perdit à un endroit étonnant.
- “…guerrier du ciel, une monture céleste l’a déposé au sol et il à transmis ce message en langage ancien, nos savants ont réussis à le traduire, cela donne : Une menace pour notre peuple comme pour le vôtre a été localisé dans votre Royaume et en dessous du notre. Il s’agit d’un Roi Daimon qui vole souvent jusqu’à nos îles et détruit vos villes. Il serait sage de négocier une alliance entre nos deux peuples afin de mettre un terme à l’existence de cet ennemi commun. Que voulez vous faire mon Roi ?” L’adolescent ne voyait rien, il entendait seulement des personnes parler.
- “Ce guerrier du ciel, est il encore dans notre Royaume où est-il reparti dans ses îles ?” dit le roi présumé.
- “Il est toujours là, nous l’avons fait attendre dans une chambre pour un noble du château, proche de l’entrée.” dit la personne qui discutait avec ce roi.
- “Faites lui envoyer ce message à son peuple, traduisez-le dans le langue : Moi, Roi du royaume de Draer, accepte votre requête et ferait tout ce qui est en mon pouvoir pour anéantir cette infâme créature. J’espère que vous en ferez autant. Signé le Roi du royaume de Draer ; Gaxaldir.”
- " Bien monseigneur. Voulez-vous que l’on fasse autre chose ?”
- “Non, cela suffira pour le moment…ah en fait si j’ai encore besoin de vous. Avertissez six membres de la Rordra qu’ils doivent partir dès demain pour chercher un Roi Daimon et le tuer ou le capturer” dis le Roi, sans réelle envie de capturer cet individu dangereux.
- “Ce sera fait le plus vite possible. Passez une bonne nuit monseigneur.” Le garçon entendit des pas s’éloigner petit à petit, jusqu’à ne plus rien entendre.
- “Qui es tu ?” demanda soudainement le Roi dans la chambre vide. L’adolescent croyait que le Roi parlait tout seul ou demandait cela à quelqu’un qui venait d’arriver puis…
- " Je parle à la personne trop curieuse qui s’est fait aspirer dans mon artéfact de capture d’esprits. Je le répète, qui es-tu ?” Il parlait d’une voix forte à présent. Le garçon fut saisi d’un frisson glacial : avec cette dernière phrase, il comprit que c’était à lui que s’adressait le Roi ! Il essaya de parler pour tenter d’expliquer la raison de sa présence ici, mais aucune tentative ne se solva pas un succès : son esprit seul n’avait pas la capacité de parler à quelqu’un ou de réaliser une action physique. Le Roi reprit avec véhémence : “Parle ! Raconte moi qui es-tu et pourquoi es-tu venu ici ? Si tu es un espion, sache que tu passera toute ta misérable existence ici.” Ces derniers mots résonnèrent extrêmement fort dans l’esprit du jeune homme, qui se sentait presque trembler d’épouvante, mais celui-çi ne pouvait toujours pas prononcer un mot, malgré tous ses efforts pour tenter d’éclaircir la situation. Le Roi, voyant que son invité mystérieux restait une nouvelle fois muet à son appel, continua quelques instants plus tard de manière plus calme. “Bon, il se fait tard et de toute façon tu es coincé dans cette artéfact à jamais. Je pourrai bien te faire parler demain.” Sur ce, le jeune homme entendit le Roi s’éloigner et quitter la pièce. Il était seul à présent, le Roi lui avait dit qu’il était enfermé ici pour le restant de ses jours. Pourtant, le garçon parvient sans peine à refermer son esprit et à retourner dans son corps d’origine. Il ouvrit les yeux et se détendit immédiatement : il était de retour dans la chambre que lui avait accordé son oncle, tranquillement à l’abri dans sa maison, et loin de la pièce dans laquelle le Roi l’avait d’après lui retenu prisonnier. Le jeune homme était désormais rassuré d’avoir pû se libérer de l’interrogatoire violent du Souverain, mais cela lui avait paru un peu trop simple. De toute façon, ici, dans son corps, rien ne pouvait lui arriver. Il se rendormi rapidement en espérant ne plus jamais vivre ça. Une dizaine d’heures plus tard, il ouvrit les yeux. Sa tête lui faisait mal et il ne comprenait pas vraiment pourquoi. Avant de se lever, il pleura pour la première fois la mort de son cousin et de sa mère, c’était la première fois où il n’était pas vraiment en danger et pouvait se permettre de perdre du temps. Il avait toujours considéré son cousin comme un frère et, bien qu’ils aimaient se chamailler, il l’avait toujours apprécié. Quant à sa mère, c’était la personne qui l’avait élevé et aucun mot ne serait assez puissant pour décrire ce qu’elle représentait pour lui, si ce n’est le mot mère. Il sortit de sa chambre et descendit rapidement dans la boutique. Son oncle travaillait déjà, il n’avait pas encore de clients mais il été occupé à sculpter un minuscule dragon sur un bracelet en argent. À l’instant où il le vit il demanda :
- “Tu as faim ? Il y a du pain sur la petite table en face de ta chambre, dans la pièce que j’appelle le salon. Et aussi, en règle générale , ne me dérange jamais, sauf s’il y a un dragon dans la cheminée.” Le garçon le remercia en remontant l’escalier, l’expression “avoir un dragon dans la cheminée” était rarement utilisée, mais il savait que c’est une façon de dire “sauf si un dragon nous attaque”. Le jeune homme se demanda qui avait créer cette vieille et bizarre expression. En mangeant une tranche de pain, l’adolescent réfléchit aux événements de la veille. Le Roi qu’il avait entendu se nommer Gaxaldir éveillait en lui une curiosité spectaculaire car ce nom était réellement celui du Roi du Royaume. Cela voulait dire que son esprit avait été au même endroit que le souverain, donc dans le château royal. De quoi avaient ils parlé déjà ? Ah oui, l’adolescent se rappela de toute la conversation entre le Roi et son servant sans doute. Il pensa aux guerriers du ciel, ces êtres étranges qui habitent dans les îles volantes au dessus de notre Royaume. À ce qu’il parait, ils seraient très grands et très puissants, ils monteraient d’immenses créatures volantes pour aller d’îles en îles et ne descendraient que rarement sur terre. Quant au Roi Daimon, le garçon essaya de se rappeler des vieux contes dans lesquels des personnes au pouvoirs immenses devenaient des êtres immortels et diaboliques nommés Rois Daimons après avoir réalisé un exploit durant une guerre ou quelque chose comme ça. Le Roi avait aussi donnée une mission à six membres de la Rordra, soit quasiment tous car ils ne sont que neuf. Cette quête devait être capitale pour la survie du Royaume donc. Et enfin, le Roi avait dit à l’esprit du jeune homme qu’il allait rester prisonnier de l’artéfact, et pourtant il s’en était échappé sans la moindre difficulté. Le garçon ayant fini de manger, il sortit de la maison et marcha un peu dans la ville. L’avenue principale débordait de personnes plus insolites les unes que les autres. Ici, un groupe d’elfes se dirigeaient vers une boutique vendant des armes. Là, un orque avançait en boitant vers le château. Le jeune homme ne vit que peu de personnes de son âge, la plupart étaient dans un lieu où ils recevaient un enseignement ou sinon ils étaient apprentis, pour des commerçants par exemple. Cette rue était dotée de dizaines de magasins différents, des forges vendant des armures et des armes, des boutiques avec tous types de tenues, des commerces où l’on pouvait acheter des livres et des boutiques destinées aux sorciers, aux mages et aux autres utilisateurs de la magie. L’adolescent entra dans un grand magasins qui vendait différents livres, habits et ustensiles. Il savait lire mais n’avait jamais eu à disposition de vrais livres comme ceux ci. Depuis plus d’une trentaine d’années, les livres connaissaient un succès exceptionnel grâce à l’invention de machines à impression, qui fonctionnaient soit grâce à de l’énergie physique soit grâce à la magie. Elles permettaient d’écrire des livres très rapidement, la fabrication de feuilles de papier était également compliquée mais permettait de créer autant de livres qu’on le souhaitait tant que l’on avait du bois. La découverte de la fabrication de papier était très récente et avait permis de rendre les supports d’écriture presque abordables, contrairement aux parchemins qui étaient hors de prix pour la majorité de la population. Quelques livres étaient ouverts et permettaient donc à l’adolescent de les lire. Certains caractères étaient compliqués à lire mais il réussit à comprendre le sens des phrases. Le livre qu’il lisait était une encyclopédie des montres du Royaume, nommant et répertoriant presque toutes les créatures connues. Le jeune homme regarda le sommaire et tourna les pages jusqu’à trouver celle qu’il recherchait. La page avait pour titre “Guerrier du ciel : mythes ou réalité ?”, le garçon apprit de nombreuses choses sur ces êtres mystiques qui peuplaient les îles célestes, des îles volantes au dessus des nuages que l’on peut apercevoir parfois, lorsque le ciel est dégagé. Ils seraient des magiciens qui auraient enchanté des îles venant de l’océan pour qu’elles volent dans les cieux. Mais la plupart des éléments les concernant n’étaient que des ragots. Il lut quelques pages de plus puis demanda le prix du livre à un vendeur qui lui déclara qu’il coûtait seulement, insistons sur le " seulement”, neuf pièces d’or. neuf pièces d’or ! Neuf pièces d’or était environ le prix de six mois de salaire pour un ouvrier banal, et même avec toute l’argent que le garçon avait récupéré dans son village, ça ne lui aurait même pas suffi pour acheter ce livre. Le garçon feuilleta des pages d’autres livres mis à disposition mais un en particulier l’interpella, il se nommait “L’art de la magie et des runes, volume I”. Ce magnifique livre qui devait coûter au moins une trentaine des pièces d’or expliquait les origines de la magie mais aussi comment l’utiliser. En effet, selon ce livre, tous les êtres avaient un don plus ou moins important pour la magie et tous pouvaient écrire des runes. Le livre racontait que chaque individu pourrait maitriser la magie des élément, le Zhuul, mais que cela nécessiterait un entrainement ardu que seules quelques personnes peuvent enseigner. Cependant, il existe une autre, enfin plusieurs autres types de magie, dont une complémentaire au Zhuul. Cette dernière ce nomme le Draar et est la plus utilisée parmi les espions et les assassins. Celle ci permettrait de laisser son esprit sortir de son corps afin qu’il voyage en liberté jusqu’à l’endroit qu’il souhaite. Avec beaucoup d’expériences, le magicien doté du Draar pourrait même voir par les yeux d’un autre, lui faire faire des choix qu’il ne ferait pas normalement ou même contrôler pleinement le corps de la personne possédée. Vois comprendrez donc pourquoi cette magie est si exceptionnel, elle permetait à quelqu’un sachant l’utiliser d’influencer les décisions d’un Roi par exemple. Cette magie très dangereuse est heureusement extrêmement rare, on ne la retrouve que dans une personne sur un million et la plupart n’apprendront jamais à l’utiliser et ne s’en servirons pas. Depuis toujours, les Rois ont besoin d’apprendre à se protéger de cette magie pour ne pas qu’un individu malhonnête l’influence. Me garçon comprenait beaucoup de choses, tous les éènements bizarres qui s’étaient produits les nuits dernières avaient été possibles grâce à la magie. L’adolescent avait la magie du Draar.
Chapt VIII : Le Draar
Lui, un enfant banal parmi les autres de son village, lui qui avait toujours eu une existence ordinaire à part les événements récents, lui, avait été choisi par les Dieux pour être un des rares possesseurs de la magie la plus puissante que ce Royaume connaisse. Il était euphorique à l’idée d’être important, il avait toujours rêvé d’être connu, comme les héros de compte, que les gens se retournent après son passage et puissent dire à leurs amis : “je l’ai vu ! Je l’ai vu !”. Sa conscience le ramena sur Terre ; personne ne le connaissait et il ne savait même pas comment utiliser le Draar, il l’avait seulement utiliser lorsqu’il dormait et ne savait pas l’utiliser autrement. Il continua à lire jusqu’à ce que ses yeux le firent souffrir, la connaissance, pensa t-il, la connaissance est la clé de ce monde. Il avait appris tellement de choses en une journée qu’il en avait mal à la tête. Un an ne lui aurait pas suffi pour apprendre tellement de choses, il connaissait le nom du Roi et de la Reine, celui des princes actuels et celui des gens de haute lignée du château royal. Il avait également appris le nom de toutes les armées du Roi ; la Redoutable était l’armée marine composée de cent sept milles soldats et la Chevaleresque était l’armée de terre composé d’envoron un million cinq cent mille soldats. L’adolescent voulut continuer à lire mais un des trois gérants du magasin s’aperçut que ce “client” était là depuis cinq heures et qu’il n’avait toujours rien acheté. Après s’être fait jeté dehors, le garçon partit dans le bâtiment des gardes où il était le jour d’avant pour tenter une nouvelle fois de trouver son père. Malheureusement, il ne pût entrer car la porte avait été fermée à triple tours. Il retourna donc chez son oncle qui travaillait toujours à sculpter des bijoux. Son oncle ne lui dit pas grand chose et lorsqu’il eu finit son travail, il mangèrent silencieusement et après quelques minutes d’un calme inquiétant, l’oncle parla.
- “La journée n’a pas été bonne en affaire. Un seul riche est venu aujourd’hui, il m’a commandé qu’un seul petit bijou d’une somme dérisoire. À cause des complications entre les échanges avec l’Astéryd, les quelques marchands qui font gagner de l’argent à tous les riches du coin ne peuvent plus faire passer de marchandise de valeur et les nobles ont peur de perdre leur argent.” dit il calmement. Le jeune gomme réfléchit, de ce qu’il avait entendu lorsqu’il utilisait la magie une nuit précédente, une guerre allait bientôt éclater entre les deux pays. C’est sans doute pour cette raison que les échanges commerciaux disparaissaient peu à peu. Après le repas, l’enfant laissa son oncle se reposer et monta dans la chambre qui lui appartenait à présent. Il était tôt, les aiguilles de la vielle horloge affichait dix-huit heures et trois minutes, donc l’adolescent profita du temps qui lui restait avant de se coucher pour analyser sa carte. Les montagne des Nains bloquaient la plus grande partie des frontières entre l’Astéryd et notre royaume. Cependant, une dizaine de kilomètres de plaines et de clairières situés à coté des montagnes pouvait permettre à des troupe de passer mais la majorité serait stoppée par les forces Naines. La dernière solution était que l’armée Astéryenne passe par les fortifications des rebelles contrôlant une bonne partie du pays, si ils faisaient ça, la plupart des villes proches ne pourraient rien faire contre cette attaque et si les rebelles étaient alliés au Astéryens, nous ne pourrions pas repousser leurs armées, notre royaume sera entièrement pris par les ennemis et ce sera la fin du Royaume de Draer. Ayant analysé chaque situation, le garçon se coucha mais n’essaya pas de dormir, il s’entraîna à utiliser la magie du Draar. Il respira profondément, ferma les yeux, s’installa confortablement sur le lit et laissa son esprit divaguer, cette fois ci par sa volonté propre, la tâche n’avait rien de dur comme il l’avait déjà utilisé et comprenait donc comment faire. Il essaya d’ouvrir les yeux mais ne sentait même plus ses paupières. Il avait réussi ! Son esprit pouvait aller où il voulait à sa guise. Sa vision était totalement troublée, il ne voyait rien si ce n’est quelques fragments de couleurs dispersés dans son champ de vision. L’esprit se déplaçait de haut en bas, de long en large, c’était fantastique, soudain, il fit attiré dans un lieu familier. Un homme vêtu d’un impressionnant accoutrement parlait à quelqu’un ressemblant à un sorcier venu tout droit des histoires héroïques. Le deuxième homme avait une longue cape qui brillait légèrement, une cagoule ténébreuse et un nombre de bracelets et de bagues spectaculaire. L’esprit de l’adolescent eu un sursaut de terreur lorsqu’il aperçut les yeux rouges luisants de l’étrange personnage. Le premier quant à lui était la même personne qui lui avait parlé la veille, lorsqu’il était dans l’artéfact de capture d’esprit, selon ce qu’il avait entendu hier, c’était le Roi du pays Gaxaldir. Sa majestueuse tenue reflétait avec son apparence physique, il portait un large pendentif doré et quelques anneaux d’or. Sa chevelure brune et ses yeux noir le rendait assez banal si l’on ne regardait pas sa tenue. Son visage comportait de nombreuses rides qui le vieillissait mais il ne devait pas avoir plus de quarante ans. Le jeune homme, enfin son esprit plutôt, pouvait voir et entendre clairement tout ce qui se passait et se disait.
- “La guerre est imminente, il faut préparer les troupes au combat, si ils agissent avec les rebelles nous auront besoin de toutes les forces alliées disponibles. La plupart des membres de la Rordra sont partis en mission, il nous faut absolument de ’nouveaux membres. Ah et saches que l’esprit que j’avais capturé hier dans ton artéfact s’est échappé en une nuit. Ce que tu m’as donné est complètement inutile.” dis le personnage vêtu d’habits de fortune.
- “Comment cela l’esprit s’est échappé ? J’avais pourtant ajouté tous les sortilèges nécessaires… Bref, je les vérifierait demain. Et sachez que je recherche déjà des nouveaux guerriers pour la Rordra mais peu de personnes possédant la magie savent ce que c’est et nombreux sont ceux qui ne l’utiliseront pas même une fois dans leur vie.” répondit le second personnage.
- “Ah, il est revenu !” dis le soi disant Roi. Soudain, l’esprit de l’adolescent comprit que c’était de lui qu’il parlait. Terrifié, il essaya de partir mais n’y arriva pas dans l’immédiat, il se rassura, pensant que les deux individus ne pourraient rien faire contre lui comme son corps était dans le lit de la maison de son oncle. Soudain, il sentit une présence proche de son esprit, quelque chose essayait de l’approcher, l’esprit de l’enfant se débattu mais fût totalement envahi par l’étranger. Les pensées de l’adolescent réussirent finalement à retourner dans leur corps et il se leva brutalement, en sueur. Il était seul dans sa chambre, tout allait bien, il se calma lentement, mais sûrement. Tout allait bien jusqu’à ce que…“JE TE VOIS !”. Le jeune homme sursauta regarda autour de lui mais rien n’avait l’air de le menacer, la voix venait de l’homme doté d’une cape qui discutait avec le Roi, il devait être un magicien pour pouvoir faire ça. Il couru fermer chaque verrous de sa porte, ensuite, il observa longuement chaque détails de la rue par sa fenêtre. Rien ne semblait bouger, il retourna donc dans son lit et s’enfouit sous sa couverture. Il n’essaya même pas de dormir, de peur que le mage qui lui avait parlé à distance le retrouve physiquement mais rien ne se produisit. À plus de trois heures du matin, un vent intense souffla et secoua le vieux bois de la chambre, l’adolescent hurla de peur et jeta un coup œil rapide à la pièce. “Tout va bien” se dit il afin de se rassurer. Son coeur sursauta lorsque le plancher grinça, le sussurement des cigales lui faisaient penser à des hurlements lointains et à cause de tous ces éléments il ne parvint pas à dormir de la nuit. Le lendemain, la même routine que la veille se procéda, l’enfant mangea chez son oncle, lût des livres concernant des sujets aussi variés que divers dans des boutiques et retourna chercher son père dans le château royal. Lors de la dernière étape, il éprouva un frisson au moment d’entrer dans le palais où logeait le magicien et le Roi de la nuit dernière. Il demanda son père mais rien n’y fît, toutes les personnes que l’adolescent côtoyait affirmait que le soldat était parti pour une mission deux jours avant. Le jeune homme ressortit du château, son espoir de connaitre un jour son père brisé. Sur le chemin de la maison, le garçon rencontra le mage de la nuit dernière, en le voyant, l’adolescent resta de marbre, puis, marcha vers une ruelle avant de courir le plus cite possible, le magicien l’avait vu également et le prenait en chasse. La terreur de l’adolescent lui donnait plus de force et il avait une trentaine de mètres d’avance sur son poursuivant, il allait sans doute réussir à le semer. L’homme derrière lui s’arrêta, leva les bras au niveau de sa tête et d’étranges lumières jaillirent de ses mains. Après cela, le magicien arrêta de le poursuivre et fit marche arrière. Le garçon retourna donc chez son oncle, non sans continuer de courir. Durant le repas avec son oncle, la porte de la boutique à l’étage inférieur s’ouvrit et se referma dans un claquement sévère. L’orfèvre descendit, puis après quelques minutes durant lesquels l’oncle avait discuté avec l’inconnu, il appela son neveu qui hésita à venir. Il était presque sur que c’était le mage qui l’avait retrouvé, mais il n’avait aucune échappatoire, il descendit donc, ayant peur de ce qui allait se produire. À sa grande surprise, cinq chevalier l’attendait, tous armés d’épées affutées et de larges boucliers.
Chapt IX : Les chevaliers
Vu que ces impressionnants guerriers étaient dotées d’épais casques et d’armures resplendissantes, ils devaient être haut gradés et l’adolescent se demanda donc pourquoi étaient ils venus ici ?
- “Bérétot Asedite, le Royaume a besoin de la présence de l’enfant qui loge chez vous aujourd’hui même. Nous espérons donc que ni vous ni l’enfant ne compliquera notre tache qui consiste à le ramener au château royal.” dis un des soldats avec fermeté. L’adolescent s’inquiéta, ils étaient donc bel et bien venus pour lui. Mais qu’avait il fait, Si ce n’est utiliser de la magie ?
- “Et si je refuse ? Si je ne veux pas que vous me preniez mon neveu qui a, de toute façon, subi bien assez d’horreur pour le moment, que feriez vous ? L’oncle du garçon était courageux pour demander ça alors que cinq chevaliers armés étaient à portés de lui, courageux ou stupide. Le jeune homme admirait son oncle, même s’il ne comprenait pas l’intérêt qu’il avait à garder un enfant chez lui et le nourrir alors que l’enfant ne faisait rien en retour. L’adolescent était également épris par une crainte sans pareille, qu’est ce que le Roi lui voulaient ? Allait il être torturé ou tuer ? Ou recevoir un entrainement afin de travailler pour le Roi grâce à sa magie ? Peut être pourrait il devenir membre de la Rordra, ce serait extraordinaire ! Divers émotions entravaient l’esprit du garçon qui était perdu mentalement, il ne savait vraiment pas quoi faire. S’enfuir ? Non, les gardes le retrouveraient, accepter alors mais que lui feraient il ? Tel était la question. Après un bref moment de silence durant lesquels les chevaliers réfléchissaient intensément à leur réponse, l’un d’eux répondit.
- “Si par malheur vous refuserez un ordre du Roi lui même, nous vous proposeront un arrangement et si vous persistez à refusez, votre orfèvrerie en souffrira, plus personne ne voudra acheter des bijoux à quelqu’un qui ne respecte pas son Roi et refuse un de ses ordres. Donc, à vous de choisir.” dit il le plus calmement possible.
- “Puis je au moins savoir la raison de son enlèvement ?” demanda l’oncle, légèrement inquiet.
- “Vous n’êtes pas censé le savoir mais comme vous allez bien l’apprendre à un moment, on peut vous dire que c’est une affaire qui consiste en la protection du Royaume.” L’oncle adressa un dernier message à son neveu avant de laisser les chevaliers l’emmener.
- “Écoute, je ne pense pas que tu auras vraiment de problèmes, le Roi est bon et, à moins que tu n’ai fait des crimes impardonnables, tu vivra bien. Je ne sais pas ce que tu as fait mais on se reverra sûrement et tu me diras tout à ce moment là, sur ce, bonne chance et que la bonne fortune guide tes pas vers le meilleur chemin à prendre. Les chevaliers laissèrent quelques minutes à l’adolescent pour emporter ses maigres affaires et l’emmenèrent vers la capitale de la ville de Rimeside ; le château royal. Vingt minutes de marche séparaient l’orfèvrerie du palais, les soldats restaient stoïques et ne regardaient même pas celui qu’ils devaient escorter. Au bout d’un moment, l’adolescent tenta de lancer une discussion et d’avoir les réponses à ses nombreuses questions.
- “Donc…pourquoi dois je aller au château ?” demanda il timidement. Comme aucun des cinq soldats ne lui prêtaient attention, l’enfant croyaient qu’ils ne l’avaient pas entendu, il allait reformulée sa demande lorsque un des chevaliers à coté de lui parla.
- “Nos ordres sont de t’y amener, cependant, on sait que tu es important pour le Roi et pour le Mage suprême, rien de plus.” L’enfant aurait préféré avoir plus de réponses mais ces soldats n’avaient pas l’air de savoir grand chose, ou ils ne voulaient pas le dire. Après une longue marche, ils entrèrent dans la grande cour où l’enfant était déjà allé pour chercher son père. Mais cette fois ci, au lieu de tourner à droite pour aller dans l’habitation des gardes, ils continuèrent tout droit et entrèrent dans la majestueuse salle réception du château. L’immense pièce d’une cinquantaine de mètres de long et d’une vingtaine de mètres de larges contenait plusieurs dizaines de longues tables rectangulaires et au fond de la salle résidait la table royale, l’endroit même où mangeait le Roi avec ses invités de marque. Le petit groupe avança jusqu’à un escalier situé au fond de la pièce et monta plusieurs étages. Le premier étage était magnifique, un parquet en bois cachait la roche du château et des peintures couvraient les murs, ce lieu devait être là où dormaient les nobles et les seigneurs. Le second était plus banal, l’enfant comprit que les servants logeaient ici pour la plupart. Le troisième étage Mario Odyssey et pénurie de beurre - VERINO #99 // Dis donc internet… comprenait de nombreuses pièces qui comportaient toutes des noms : celle ci était nommé “Bibliothèque”, quant à celle là, “classe 1”, le garçon ne comprenait pas vraiment les titres de ces salles mais cela lui importait peu. Les six personnes traversent le troisième niveau à une vitesse effarante et pourtant, il fallu dix minutes pour atteindre leur destination. Le groupe s’arrêta devant une porte toute faite de bronze. Un chevalier tapa à la porte et ouvrit sans attendre de réponse. Ils demandèrent à l’adolescent d’entrer et fermèrent la porte juste après son passage. Là, dans cette salle, juste devant l’enfant de quatorze ans se trouvait le Roi, le mage suprême et deux autres magiciens dont celui qui avait pris en chasse l’adolescent quelques heures plus tôt.
Chapt X : Le serment
Dans la mystérieuse salle se trouvaient les deux personnes dirigeant le pays, et dans cette même pièce était un enfant qui ne comprenait pas la raison de sa venue.
- " C’est donc toi…” murmura faiblement le Roi.
- “Bien, comme tu le sais sans doute, le Roi t’as surpris entrain de l’espionner grâce à la magie, de plus, un de mes serviteurs qui discutait avec le Roi à ce moment là t’a pris en chasse et t’a même retrouvé physiquement aujourd’hui. Mais ce n’est pas tout, en raison de ton grand pouvoir magique, le Roi et moi même avons décidé que tu subirait un apprentissage intensif de la magie et de ton futur rôle. Tu deviendra un serviteur du Roi, de la Reine et de moi même. Jure tu d’obéir a nos ordres ? Même si tu n’es pas en accord avec ceux ci ?” le mage suprême parlait rapidement et sans détour mais avec un accent étrange. Le garçon resta muet sous le choc de la nouvelle. Lui allait devenir un lanceur de sorts, il allait effectuer des missions pour le Roi grâce à sa magie. Il serait un magicien ! L’adolescent fut tenté d’accepter tout de suite mais demande prudemment.
- “Que se passerai il si…après vous avoir juré fidélité je trahissait ma promesse ? Bien que ça ne soit nullement mon attention.” demanda il redoutant la réponse.
- “Si tu nous trahis, Eldering nous vengera et tu pourchassera jusqu’à ta mort. Mais cela n’arrivera pas, du moins je l’espère.” le Roi avait dit ces paroles avec tant de brutalité que l’enfant se demanda même si il disait cela seulement pour lui faire peur. Le jeune homme frissons à l’entente de ce nom. Eldering était un des Dieux de ce monde et chacun redoute d’attirer leur colère. Ils sont d’une puissance infinie et ont à disposition toute la magie du monde pour pulvériser les mortels.
- “D’accord, je jure que je vous serait fidèle et que je suivrait vos ordres.” dit il, espérant qu’il n’aurait jamais à leur désobéir.
- “Maintenant, peux tu nous dire ton nom et nous expliquez ce que tu fais ici ?” demanda le mage suprême.
- “Mon nom, je ne peux pas vous le donner, j’ai envie d’oublier celui que j’étais avant, et pour mon histoire, un monstre à attaqué Bourg-à-blé, la ville où je logeait et je suis donc partir en quête de mon père que je ne connais pas qui serait soldat ici à Rimeside, et dans cette ville j’ai croisé mon oncle qui m’a proposé de me loger, voilà tout.”
- “Un monstre dis tu ? Une Tryhydre à bien été éliminé récemment par le Dragonneur mais…de toute façon c’est du passé.”
- “Accepterais-tu un nouveau nom ? Il faudra bien que les gens puissent te nommer après tout. Que dirais tu de Drazart” proposa le Roi avant de développer son propos ““Draz” voulait dire Draar dans une ancienne langue et “art” était magie ou pouvoir. Magie du Draar.
- “Si vous trouvez ce nom juste, je l’accepte avec honneur” dit l’enfant, certain que la plupart des personnes se moqueront de lui.
- “Bien, Archi-mage Ninleyn, conduisez le à ses nouveaux appartements maintenant.” La personne qui l’avait couru après était donc un Archi-mage ! Ils sont réputés pour être parmi les humains les plus puissants du monde, personne ne voudrai être pourchassé par l’un d’entre eux et lui ne savait même pas qu’il était magicien, bien qu’il ait vu que l’archi-mage avit utilisé de la magie avant. L’homme obéit et amena l’enfant au quatrième étage, dans un couloir rempli de chambres. Soudain, il s’arrêta, ouvrit la porte et donna une clé de celle ci à l’adolescent.
- “Un serviteur te réveillera et t’amenera là où tu suivra tes cours demain, mais pour les prochaines fois, tu devras y aller seul. Si tu as besoin de quelque chose, va voir un servant, normalement il devrait t’aider.” Le garçon le remercia et entra dans la chambre, la salle mesurait un vingtaine de mètres carrés mais suffisait largement pour l’adolescent qui y logerait. Un énorme lit était au fond de la pièce et une réserve d’eau permettait de se doucher plusieurs fois ou de boire pendant plusieurs semaines sans avoir à la remplir. À part cela, la salle disposait d’une bassine en bois servant à prendre des bains, d’une immense armoire, d’un petit placard et d’un tapis en peau de bête. Le jeune homme fatigué, il ne réfléchit même pas à ce qu’il se passait et tomba sur son lit tel un loup sur sa proie. Il fit des rêves paisibles qui lui changèrent les idées jusqu’à ce qu’il se réveille à l’aube à cause d’une sonnerie de cloche. Se rappelant de ce qu’avait dit l’archi-mage hier, il s’habilla rapidement et sortit de la chambre, il pris soin de la fermer à clé et suivit la personne qui venait de sonner une cloche. Après quelques secondes, il entendit des pas derrière lui, une multitude d’enfants de son âge environ marchait derrière le servant comme lui. Ils descendirent d’un étage et arrivèrent devant la porte du troisième étage où une pancarte indiquait “classe 1”. Les élèves faisaient un bruit insupportable, les discussions était variés comme celle d’un garçon d’environ quinze ans qui racontait à deux autres personnes de son âge que son père était le plus riche de tous. Une autre disait avoir déjà rencontré le Dragonneur Androra. Après deux ou trois minutes à écouter du bruit pur, l’archi-mage qui était présent durant la réunion entre lui et le Roi, le mage suprême et son poursuivant d’archi-mage du dernier jour arriva et le calme avec lui. Il ouvrit aux adolescents la porte et entra après eux. Des tables étaient reparties de façon parallèle en rangées dans la salle et chaque élèves s’assit. Drazart s’assit à la première rangée, à coté d’une élève qui semblait légèrement plus âgé que lui. L’archi-mage s’assit lui aussi à son bureau et commença un discours.
- “Bonjour à vous, à partir d’aujourd’hui, vous allez étudier l’art de la magie avec moi, que ce soit le Zhuul ou le Draar ou même d’autres magies moins connus…”
- “Excusez moi mais à quoi sert l’usage du Draar si personne ne le possède ? C’est totalement inutile.” hurla un des élèves assit au fond de la salle.
- “Comment savez vous que personne ne possède le Draar dans cette salle ? Et de toute façon vous devrez apprendre à vous en protégez et pour cela vous devez le connaitre. Bien, pour commencer, nous allons parler du Zhuul, la magie des éléments, permettant de faire du feu, de l’eau et bien d’autres c’est la magie la plus utilisé pendant les guerres car elle permet de faire des ravages sans beaucoup d’efforts. Néanmoins, la magie utilise l’énergie vitale des êtres vivants pour fonctionner et peut donc causer une faiblesse voir même la mort après utilisation intensive de magie. Les signes d’une utilisation sont des maux de tête, une fatigue inhabituel ou une fièvre plus ou moins importante. Si vous utilisée souvent la magie, votre corps s’entrainera et produira de plus en plus d’énergie vitale au fil du temps, vous pourrez donc utilisez des sorts de plus en plus puissants ou un plus grand nombre de sorts peu puissants. Certains d’entre vous ont peu être déjà utilisé la magie mais sachez qu’il ne faudra pas retenter l’expérience tant que vous n’aurez pas fini votre apprentissage, sauf si on vous l’autorise exceptionnellement. Savez vous à quoi peut servir cette magie ?” Un élève parla à l’instant où l’archi-mage eut fini son discours.
- “On peut créer des objets, détruire des objets, brûler, geler, et creuser.” dit il avec enjouement.
- “Ta réponse n’est pas exact, rien n’est détruit et rien n’est crée, tout ce transforme, par exemple, pour créer un objet, on transforme l’air environnant en objet et pour le détruire, on transforme les molécules de l’objet en air. Le professeur continua d’argumenter, d’expliquer et de questionner pendant trois heures et demi avant de demander aux élèves une question compliqué.
- " Que feriez vous si vous étiez coincé dans une grotte et que l’oxygène venait à manquer ?” Six ou sept personnes croyant savoir la réponse demandèrent au professeur si elle était juste mais tous se trompèrent. Drazart pensai connaitre une réponse possible, lui utiliserait le Draar afin de communiquer avec quelqu’un pour l’informer de sa situation et cette personne viendrait l’aider. Finalement, le professeur dit qu’une bonne réponse envisageable était d’utiliser la Zhuul pour transformer la roche en air ce qui permettait de respirer donc de survivre et de creuser la roche et potentiellement en sortir. Après cela, l’archi-mage accompagna les adolescents au rez-de-chaussée, dans une pièce situé à coté de la salle de réception dans laquelle le Roi mangeait. Cette salle était destiné aux élèves mais d’autres pièces étaient réservés aux soldats ou aux servants. Les plats s’enchainent et ils semblaient tous plus délicieux les uns que les autres, l’adolescent opta pour un plat de viandes avec des légumes accompagnés de sauce à la menthe et de pain aux graines. Il avait rarement dégusté un plat aussi succulent et il fut ravi de penser qu’il pourrait manger ça tous les jours à partir de maintenant. Après avoir manger, l’archi-mage amena la vingtaine d’adolescents dans une cour extérieure, à coté d’une cabane en bois et de sept ou huit mannequin d’entraînement.
- “Comme vous le savez sans doute, les magiciens n’utilisent pas que leurs sort et doivent également savoir se reposer sur l’usage du sabre, ainsi, les maîtres Artyrus et Artyan vous apprendront à manier l’épée, l’arc et autres armes de bataille.” dit rapidement l’archi-mage avant de quitter les élèves. Ils attendirent donc un long moment, seuls, sans adulte. Après quelques minutes, des élèves commencèrent à se présenter à d’autres et à sociabiliser. Drazart espérait que personne ne lui demanderait son nom, hélas, une dizaine de secondes après qu’il ait émis cette pensée…
- “Bonjour, je suis Hiallan, de la prestigieuse lignée des Monterais, j’ai un grand pouvoir pour la magie du Zhuul et toi, pourquoi est tu ici ?” dis un garçon de son âge environ qui semblait vouloir le connaitre. L’adolescent redoutait un peu à donner son nouveau prénom mais il n’allait tout de même pas mentir donc, il dit la vérité bien qu’il aurait préféré se taire.
- “Je me nomme Drazart, le Roi lui même m’as nommé pas plus tard qu’hier. Je viens de la lignée des Asedite. J’ai quatorze ans. Je possède la magie du Draar, c’est de la que vient mon prénom. L’individu se retourna et annonça aux autres adolescents.
- " Au fait est ce qu’il y à vraiment quelqu’un qui à le Draar ici, à part lui ?” Deux élèves autres que Drazart affirmèrent qu’ils possèdaient la magie de l’esprit, seulement, person e ne pouvait prouver qu’ils disaient la vérité.
- “Donc tu possède vraiment le Draar toi ?” Demanda quelqu’un derrière le jeune homme, jeune homme qui avant cela se demandait ce qu’il faisait là au milieu d’enfants de nobles qui voulaient tous prouver la supériorité de leur sang. L’adolescent se tourna donc et répondit à la personne qui avait été sa voisine lors de la mâtiné.
- “Oui, j’ai le privilège de l’avoir, mais de toute façon, le plus important est le savoir et la façon de l’utiliser, pas la magie en elle même.”
- “Ouais. Tu dis ça parce que tu possède la magie la plus puissante mais à notre place tu ralerait aussi.” répliqua elle séchement. L’adolescent resta abasourdi devant sa façon de s’exprimer.
- “Je rigole tu sais ? Bref, tu as raison, c’est l’utilisation qui compte. Au moins, à l’épée, on pourra toujours te battre.” dit elle en souriant.
- “Quelqu’un sait il pourquoi cette magie est la plus puissante ? Moi personnellement je préfère faire du feu qu’espionner les conversations des gens…” dit la personne curieuse qu’était Hiallan Monterais.
- “Car si vous maîtrisez bien le Draar, vous pouvez voir l’esprit de votre adversaire et savoir ce qu’il fera à l’avance. Vous avez donc un avantage immense sur votre ennemi. Cependant, cela requiert un grande concentration de la part du magicien et il doit donc frapper vite et fort juste après avoir esquivé l’attaque adverse.” tous les élèves se retournèrent et tombèrent nez à nez avec les deux professeurs de combat. Celle qui avait parlé était sans doute Artyan, elle était grande et forte et cela ne faisait aucun doute qu’elle était la soeur d’Artyrus, lui était de taille moyenne, plus petit que sa soeur, mais également très musclé, ils avaient tous deux les cheveux blancs et leurs grands yeux étaient d’un gris pur et profond. Cependant, quelque chose n’allait pas dans leur apparence, ils étaient très étranges. La plupart des élèves le remarquèrent en un instant ; ils n’étaient pas humains.
Chapt XI : L’entraînement
- “Vous êtes tous là ? Bien, commençons dès maintenant.” dit Artyrus, pendant ce temps, Artyan était entrer dans la cabane et en était ressortit avec un bac rempli d’épées d’entrainement en bois. Chaque élève fut invité à prendre une de ces armes puis Artyran demanda aux adolescents de se mettre deux par deux afin de s’affronter. L’ancien habitant du village de Bourg-a-blé se dota d’une épée et fit face à Hiallan. Avant de débuter le combat, les deux professeurs dirent à leurs élèves les règles du combat à l’épée.
- “Si l’un de vous blesse un autre, je vengerai moi même l’agresser et détruirai à coup de poings l’agresseur. C’est bien compris ?” Les élèves acquiescèrent et commencèrent à combattre. Hiallan tapa brutalement de la pointe de son épée sur Drazart qui utilisa sa lame pour parer, il allait riposter lorsque l’un des professeurs hurla de ne jamais parer avec une épée.
- “Vu la puissance du coup, ta lame se briserait, combattre à mains nue contre un adversaire armé d’une épée est totalement débile mais détruire soit même son arme l’est encore plus.” dit Artyrus en grondant. Les adolescent continuèrent à frapper sans que l’un d’eux n’arrive à prendre l’avantage, le combat continua quelques minutes puis, Drazart trouva un technique intéressante. Il évita le coup adverse d’un bond en arrière puis se rua sur son ennemi à une vitesse impressionnante, il attaqua à multiples reprises et repoussa son adversaire jusqu’à ce qu’il s’écroule par terre. Il pointa son épée vers son adversaire en signe de victoire et alla dire au professeur sa victoire, il venait de se retourner lorsqu’un coup d’épée lui frappa le dos dans une terrible douleur, il se retourna et continua son combat contre Hiallan, plus déterminé que jamais. Drazart commençait à se fatiguer mais il tenait bon, il se jetait sur son adversaire, le frappait plusieurs fois, s’écartait et recommençait jusqu’à la fin du combat. Drazart réussit finalement à faire chuter son concurrent et s’en réjouit. Après sa victoire, il affronta un autre garçon qui devait avoir quinze ans et qui était le plus doué de tous. Aucun élèves ne l’avait battu jusqu’à présent et il comptait bien rester invaincu. Sa façon de combattre comme une flèche et de persister à attaquer était redoutable et causa également l’échec de Drazart. Heureusement pour lui pensa t-il, son adversaire était un demi -elfe et avait donc une vigueur supérieur aux humains. Il trouva cette excuse pour expliquer à Artyran sa cuisante défaite, cependant, elle n’était pas du même avis.
- “Si tu avait été dans une bataille, que ton adversaire serait un elfe, qu’il t’aurais vaincu et tué tu lui dirait “c’est de la triche !” ? Je ne pense pas.” dit elle d’un ton sec. Après ces “douces” paroles qui lui donnèrent de l’énergie et de la détermination pour battre son prochain adversaire, il demanda à quelqu’un qui ne faisait rien s’il voulait s’entrainer avec lui mais l’individu semblait ne pas vouloir se battre avec lui.
- “Désolé mais je ne veux pas me faire ridiculiser, je suis nul au combat.” dit il tristement avant de s’excuser encore une fois. Après quelques nouveaux duels pas très intéressants, les professeurs libérèrent les élèves.
- “Vos cours sont finis mais vous pouvez continuez à vous entraîner ici si vous le souhaitez.” voyant qu’aucun n’élève ne voulait continuer, ils repartirent à l’intérieur du château. Drazart ne sachant pas quoi faire remonta vers sa chambre, en passant au troisième étage, il se rappela de la bibliothèque qu’il avait vu la veille en allant voir le Roi et le mage suprême. Il savait que c’était le nom pour dire lieu où il y à énormément de livres et s’empressa de s’y diriger. Le jeune homme toqua à la grande porte en bois et entra dans l’immense pièce qu’était la bibliothèque. Un homme était assis devant une sorte de comptoir et devait être le gardien des lieux mais il ne vit même pas l’enfant tellement il était absorbé par le livre qu’il lisait. De grandes étagères remplies de livres et de manuscrits ornaient les murs tels un diamant orne une bague et les armoires semblaient assorties à la salle, à tel point qu’elles devaient avoir été conçu spécialement pour celle-ci. Le garçon remarqua que différentes sections espéraient les livres, ainsi, à la section “magie” se trouvait tous les livres concernant ce sujet. C’est avec béatitude que l’adolescent fouina dans cette section et avec euphorie qu’il trouva le livre “L’art de la magie et des runes I”, celui qu’il avait lu dans un magasin avant de se faire jeter dehors, mais aussi les tomes deux et trois de ce même livre. Drazart ne fit qu’augmenter son envie de lecture après avoir terminé le premier tome, il continua donc avec le deuxième ouvrage de la série, il avait à peine fini le deuxième chapitre lorsque une voix le ramena à la réalité.
- “L’art de la magie et des runes II…voilà un livre compliqué, tu as vraiment lu le premier tome ? Ce pavé doit faire quatre cent pages.” Le garçon leva la tête, c’était sa voisine du cours de ce matin et celle qui lui avait demandé s’il avait vraiment le Draar l’après-midi.
- “Et alors ? Tu n’as jamais lu un livre comme ça ? C’est pourtant le moyen le plus rapide pour apprendre”. répondit il, voulant prouver l’utilitée de ce chef-d’œuvre, et des livres en général.
- " Détruire une forêt pour ce truc…non merci. Mais bon, si tu y tiens tant que ça je te laisse le lire” et elle allait repartir lorsque Drazart lui demanda.
- “Tu t’appelle comment ?” Elle se retourna en souriant.
- “Ilya, et toi Drazart non ?” et sans attendre de réponse, elle continua sa route vers la sortie. Drazart la regarda partir, étonné de cette rencontre, puis il songea qu’il était tard et demanda au gardien du lieu s’il l’on pouvait apporter les livres chez soi juste pour quelques jours, comme il lui répondit positivement, il ramena ses sept kilogrammes de bouquins dans sa chambre situé un étage au dessus. Il n’était pas stupide et avait donc amené tout un arsenal de livres, de façon à écarter la solitude de lui le temps de son séjour ici, je sais que vous voulez absolument avoir la liste de toutes ces merveilles et je suis généreux, donc voici les neuf fantastiques ouvrages qu’il à amené pour lui tenir compagnie :
- La Tarrasque, créature démoniaque ou monstruosité stupide ?
- L’art de la magie et des runes tome II et III
- Comptes populaires du Royaume de Draer
- L’origine de la magie, l’intégrale
- Tout savoir sur les créatures Draconniques édition 1329 après Tarrasque
- La fin du temps expliquée
- Le temps et son fonctionnement
- Toutes les espèces du Royaume de Draer, comportements et mode de vie
- 97% des créatures connues dans un seul livre, édition intégral Le premier livre expliquait l’apparition mystérieuse de la Tarasque tous les six ans et de son tout aussi bizarre lieu d’apparition. De plus le livre expliquait ce qu’elle était, ce que l’on savait d’elle et son lien avec le temps lui même. Le second ouvrage explique l’usage de différents types de magie, en particulier du Draar et du Zhuul et de la façon de combattre avec. Le troisième livre était un recueil de poèmes et d’histoires drôles ou tristes servant en général à éduquer les enfants lors de leur plis jeune âge. Le quatrième bouquin avait pour sujet la magie et plus présicement pourquoi certains l’avaient plus que d’autres ou ne l’avaient pas du tout. Le cinquième était un bestiaire répertoriant les types de Dragon, leur pouvoirs, leurs natures…ect Le sixième étant doté d’un titre original avait pour thème l’arrêt du temps à partir du moment où la Tarrasque sortait de la Terre et jusqu’au moment où elle y re-entrait. Le septième ( on approche de la fin ) avait également un rapport avec la Tarrasque comme il expliquait comment fonctionnait le temps, et chaque sait que chaque battement de coeur de la Tarrasque ajoute une seconde au temps actuel et que si son coeur ne bat plus, le temps s’arrête jusqu’à ce qu’elle se régénere. Le huitième livre était un bestiaire de toutes les créatures et bêtes du Royaume et il serait bien utile pour élucider l’affaire de son village. Le neuvième réunissait l’ensemble des connaissance de tous les pays en un nouveau bestiaire répertoriant toutes les créatures connues. L’apprenti magicien commença donc sa ( très ) longue lecture avec “Le temps et son fonctionnement” de Robert Dewilson, écrit en 1021 après Tarrasque. Selon ce dernier, le temps aurait pour origine la Tarrasque, apparu il y à environ 1341 ans, cette créature bestiale aurait un coeur qui ajouterait une seconde au temps après chaque battement et ces battements feraient une impulsion de forme inconnue permettant d’activer certains mécanismes. Cette impulsion permet de faire fonctionner les horloges, les montres et d’autres objets, le plus souvent rares et précieux, le sujet du temps est compliqué car il garde encore de nombreux mystères mais les recherches avancent à grand pas. Trouvant ce premier bouquin ennuyant, l’adolescent abandonna celui-ci pour prendre “Toutes les espèces du Royaume de Draer, comportements et mode de vie, de Amon Ilner écrit en 1336 après Tarrasque. Ce livre à un sommaire très complet résumant brièvement les différentes créatures et animaux du pays, puis dans une seconde partie, chaque bête est détaillé, sa vie, ses caractéristiques et bien d’autres. L’adolescent recherchait donc celui qui avait détruit son village, une énorme et lourde créature, elle avait détruit le toit de sa maison en se posant dessus, pouvant faire du feu d’une manière ou d’une autre, le village était en cendre après son à assaut, et capable de voler, sinon comment serait elle parvenue sur le toit ? La créature pouvait donc être un Dragon ( peu probable vu leur rareté ), un Wyvern ( Dragon avec deux pattes au lieu de quatre ), une Tryhydre ( Hydre avec des ailes et trois têtes ), Fléau ( un type d’Hydre qui à plus de dix têtes et pouvant voler ), un oiseau de feu ( apportent miracle et bonheur mais annoncent des épreuves dangereuses, cependant ne sont pas très grand, ni lourd : moins de deux cents kilos pour environ sept mètres d’envergure maximum ), une Chimère ( bête monstrueuse composée de plusieurs parties d’animaux, pouvant cracher du feu à de rares occasions mais pas assez volumineuse pour détruire le toit d’une maison ), un Simurgh sinon ? Un oiseau à proportion gargantuesque mais qui ne crache pas de feu. Chacune de ces bêtes aurait pu détruire un village mais peu pouvaient l’anéantir au même point qu’il l’avait été. Il était déjà plus de vingt heures et l’enfant devrait aller en cours le lendemain, il se coucha donc et n’utilisa pas le Draar, comme leur avait conseillé l’archi-mage ce matin.
Chapt XII : Androra
Le jour se leva en même temps qu’un coq, qui se fit d’ailleurs un plaisir de réveiller toutes les personnes dans un rayon de cinq kilomètres en poussant son typique cri. L’adolescent porteur du Draar se leva donc à l’instant où il entendit cet horrible hurlement et s’habilla avant de descendre un étage du majestueux château pour aller dans la première salle de cours. La majorité des élèves étaient là mais le professeur manquait à l’appel pour le moment. Dès son arrivée, Drazart fut accueilli par Hiallan qui le salua et lui signala une nouvelle pour le moins étonnante.
- “Es tu au courant que le Dragonneur Androra se dirige vers la capitale à très haute vitesse ? Il apporte de mauvaises nouvelles paraît il mais il veut absolument les remettre en personne au Roi. C’est mon père qui me l’a dit, il possède la Guilde des marchands et des milliers de marchands travaillent pour lui à travers tout le pays. Un de ses marchands situé à Argenves l’aurait vu arriver là bas il y à quelques jours.” Drazart n’eut pas le temps de donner son avis à son camarade car le professeur arriva et invita les élèves à travailler.
- “À quoi sert le Draar ?” questionna il simplement comme salutations matinales. La classe toute entière resta muette devant une telle question.
- “À espionner des gens ou à les influencer” marmona timidement un élève.
- “Et quel est l’utilité d’espionner et d’influencer ?” continua l’archi-mage d’un ton interrogateur.
- “À recueillir des informations et permettre de gagner la confiance de quelqu’un facilement.” dit le voisin de table du premier élève ayant parlé.
- “Expliquez moi deux exemples concrets de ce que vous venez de me dire” dit le professeur toujours aussi interrogatif.
- “Un usager malintentionné du Draar pourrait récupérer des informations venant des proches du Roi pour les transmettre aux rebelles ou il pourrait influencer les décisions d’un général de l’armée afin qu’il envoie ses troupes dans une embuscade.” dit l’adolescente ayant saluer Drazart à la bibliothèque le jour précédent.
- “Cet exemple me convient. Quelqu’un d’autre aurait il une idée ? Non ? Bon, continuons le cours, aujourd’hui nous parlerons donc du Draar et de la façon de l’utiliser. Saviez vous que chaque de vous possède le Draar, aucun d’entre vous n’à encore l’énergie nécessaire pour l’utiliser mais comme je vous l’ai expliqué hier, si vous vous entraîner à l’utilisez, vous le maîtrisez peut être d’ici un ou deux ans.” Tous les élèves émirent un petit son de stupéfaction à l’entente de cette révélétation, Drazart lui aussi fut surpris, bien qu’il savait déjà qu’il possédait le Draar. Le professeur expliqua son propos.
- “Comme le Zhuul, tous ceux qui ont une origine humaine possèdent ces deux magies mais en général, le Draar n’est que peu présent chez la majorité des individus alors que le Zhuul à de plus fortes chances d’apparaitre de façon puissante, pour vous le prouvez, nous allons faire un exercice que seul les inidivdus possédant le Draar peuvent exécuter. Fermez les yeux, essayez de visualiser la salle autour, de vous, calmez vous, ressentez l’air qui vous entourent, entendez le faible son de la douce brise régnant autour de vous, détachez votre esprit de vos habituels problèmes et détendez vous. Si vous réussissez chaque une de ces étapes, vous pourrez passer à la prochaine étape, libérer votre pleinement votre esprit. Vous êtes prêt ? Bien, concentrez vous sur vous, laissez tout ce qui est matériel et physique s’en aller et plongez vous dans votre conscience. Si vous vous entraîner cotidiennement à cet exercice, chaque élève de cet salle pourra bientôt distinguer les esprits des autres membres de la classe, certains d’entre vous pourront clairement rencontrer d’autres consciences mais je pense qu’aucun de vois ne réussira à franchir la propriété privé qu’est l’âme d’un individu. Essayez si vous le voulez.” Comme chaqun de ses camarades, Drazart essaya et ressentit sans peine tous les esprits, ou presque, essayant de délivrer leur conscience. Lui maitrisait assez bien cet exercice grâce à ses escapades nocturnes de Draar qui lui avaient permis d’apprendre rapidement à contrôler sa magie. Il fit donc divaguer son esprit entre les autres, des fois, il entrait sans le faire exprès dans des places mentales où il n’aurait pas dû aller et découvrit par fois des passages marquants de la vie d’élèves qu’il ne connaissait pas. Un adolescent de seize ans pensait qu’il n’arriverait jamais à maitriser cette magie, une fille de plus de quinze ans avait eu un choc lorsque son père était mort il y à trois ans, une autre avait récemment espérée apprendre rapidement le Zhuul car le Draar l’ennuyait, de nombreux élèves avait de semblables idées. Son esprit se balada à tort et à travers pendant quelques secondes, ce qui, dans le monde de la psychée, est l’équivalent de plusieurs minutes dans le monde réel, puis, fatigué de cette expérience, il retourna dans son propre corps. Il souffrait de maux de tête mais rien de plus ne le perturbait, le professeur demeurait debout en attendant l’essai de Draar des élèves, au bout d’un moment, il ouvrit la bouche et commenca une phrase.
- “Je pense que certains d’entre vous ont réussi cet exercice mais sachez que ce n’est pas parce que vous faites ceci que vous maîtrisez parfaitement le Draar. Maintenant faisons un exercice de Zhuul. Cet exercice ressemble un peu au précédent : fermez les yeux, sentez l’air volant autour de vous, sentez de ce qu’il est, où il va et pourquoi est il là. Ce n’est pas évident mais cela à sert à mieux se concentrer pour maîtrisez le Zhuul, ou du moins l’utiliser à son plein potentiel. Après avoir fait ceci, les yeux toujours fermés, concentrer vous sur une certaine quantité d’air, visualisez la comme si c’était la seule matière existante, il faut vraiment se focaliser sur celle-ci le mieux possible. Après cette étape, pensez à une autre matière et à comment changer l’air environnant en ce que vous souhaitez. Pour apprendre à changer la composition des éléments environnants il faut connaitre leur composition, vous devrez l’apprendre par coeur afin de devenir un véritable sorcier.” Drazart n’arrivait pas à discerner l’air de l’air, ironique n’est ce pas ? Il se résolut donc à s’entrainer à cet exercice chaque jour de son existence jusqu’à ce qu’il sache s’en servir car cet magie semblait très utile pour beaucoup de tâches. Le professeur expliqua encore quelques détails de moindre importance aux apprentis mages avant de les amener à la salle à manger. Comme le jour d’avant, de nombreux plats étaient disposés sur la grande table et il y avait bien plus de nourriture que la quantité déjà importante qu’allait manger les adolescents. Après le fastueux repas, l’archi-mage ramena les élèves en salle, ils n’allaient donc pas travailler le combat à épée comme la veille. Le professeur expliqua donc le nouveau cours qu’il allait faire aux élèves.
- “Chaque Mornis vous irez ici pour étudier avec moi et parfois avec un autre enseignant, vous apprendrez à connaitre les différentes créatures qui peuplent ce monde, aujourd’hui nous parlerons des êtres pouvant parler le language civilisé humain, elfe et nain. Commençons avec les êtres semi-humains et humains, cette classe comprend bien sur les humains, les elfes, les nains, les orques mais aussi les deretros, les leshy, les Enixie et quelques autres races moins connues voir méconnues. Les créatures les plus connues pouvant parler le language humain sont bien évidemment les Dragons. Bien que rares, ils parlent de nombreuses langues et peuvent utiliser leur pouvoir afin de discuter mentalement avec d’autres êtres. Les Démons également peuvent parler bien des langues, les Roi Daimons aussi bien qu’ils soient à la base des humains ou semi-humains transformés en êtres immortels. Les trolls, et d’autres créatures dénuées d’intelligence et de logique peuvent malgré tout communiquer grâce à la parole cela prouve que l’intelligence n’est pas primordiale pour parler, il faut seulement un appareil vocal dans le corps semblable à celui des autres espèces avec les lesquels nous voulons discuter, cependant, d’autres méthodes pour parler existent également. Les anges, AZ, guerriers du ciel, Monarques et Dirigeants pourraient également parler notre langue mais ils ont tous leur propre langue et ne se servent que de la leur. Bref, plusieurs centaines d’espèces parlent notre langue ou pourraient la parler mais connaissez vous les langues des autres pays du globe ? Les pays de notre continent ont opté pour le Nilian, cette langue simple et souvent utilisé à pour origine un pays proche du notre, en effet, le Royaume d’Uxovomor est situé au sud de notre Royaume et est l’un des pionniers de l’écrit, des calculs et des languages.”
- “Est de quoi est pionnier notre pays ?” interrompit un élève bavard.
- “Notre Royaume à découvert de nombreux pays, il à été le premier à cartographié la planète entière, quelques exemplaires de cette carte si précieuse existe et ce château à le privilège d’en avoir un à la bibliothèque.” répondit le professeur, non gêné que l’adolescent lui ait couper la parole. La carte du monde, toute la planète visible d’un coup d’œil, cette nouvelle connaissance illuminait Drazart, il pourrait ainsi se rendre compte d’où il avait été, où il était et où il pourrait aller. Cet idée donnais envie au jeune homme de courir à la bibliothèque pour regarder cet impressionnant concentré de savoir, et aussi pour le recopier sur une autre feuille du mieux qu’il le pouvait.
- “Intéressons nous d’abord aux espèces semi-humaines, voici une petite liste de leurs caractéristiques.” Et de ce fait, il utilisa la magie pour graver sur le mur derrière lui un tableau composé des noms et des attributs de chaque espèce de semi-humains. L’écriture noirâtre était compliquée à lire mais les caractères étaient tout de même discernables.
- Leshy : niveau de magie extrêmement élevé, très peu connus, endurants, forts, rapides, longues oreilles, cheveux blancs et argentés, yeux blancs ou gris, grands, calmes.
- Deretros : niveau de magie élevé, peu connus, endurants, forts, rapides, peau très pale, cheveux noirs et violets, très agressifs.
- Opiz : aucune maîtrise de la magie, peu connus, très endurants, très forts, très rapides, yeux lézardiens, long nez crochu, plumes à la place des cheveux, agressifs.
- Enixie : niveau de magie légèrement élevé, peu connus, grands yeux argentés, grand, cheveux blancs.
- Nain : aucune maitrise de la magie, connus, forts, assez lents, semblables aux humains en de nombreux points.
- Elfe : maitrise de la magie légèrement élevé, connus, rapides, endurants, longues oreilles, grands, semblables aux humains en de nombreux points.
- “Il manque bien sur quelques espèces et des sous-espèces de semi-humains mais la plupart de celles que je n’ai pas cité proviennent de pays lointains et vous ne les verrez sans doute jamais. Donc maintenant je vous demande de mémoriser chaque caractéristiques de ces espèces de façon à ce que si vous les voyiez vous sauriez les reconnaitre.” termina le professeur avant de laisser sortir les élèves qui connaissaient ce qu’il demandait. Drazart, ayant une bonne mémoire, apprit facilement chaque particularités des espèces et pût sortir rapidement du cours, mais avant cela, il demanda au professeur s’il avait du papier ou un rouleau de parchemin et de l’encre afin d’essayer de recopier la carte du monde. L’archi-mage trouva quelques craies et une feuille de papier dans une armoire et le donna à l’élève qui le remercia, mais avant de partir, l’adolescent demanda si les deux professeurs de combat à l’épée d’hier étaient des Enixie, le professeur attendit quelques secondes en regardant son élève, l’air stupéfait, avant d’acquiescer. Ils n’étaient donc pas humains comme ce qu’il pensait, rien ne changerait au cours mais c’était tout de même perturbant de penser qu’ils n’étaient pas comme lui. Muni d’un support et d’une craie, Drazart se dirigea vers la bibliothèque, lorsque l’île ouvrit la large porte menant vers la connaissance, il découvrit quelques élèves sortit du cours avant lui faisant ce qu’il avait prévu de faire, l’immense carte était en fait une tapisserie accroché à un mur en face de la porte d’entrée, l’adolescent l’avait vu la veille mais ne savait même pas ce qu’elle était à ce moment. Quatre autres membres de sa classe étaient assis à une table proche de la tapisserie etcopiaient du mieux qu’il le pouvaient la gigantesque carte. Drazart se dirigeât vers eux et s’asseyait à leur table sans qu’ils ne le remarquèrent, il essaya donc lui aussi de dessiner mais ne parvint qu’à faire une pale imitation de la spectaculaire carte du monde. Après avoir terminé son “chef-d’œuvre”, il remarqua que les autres individus assis à sa table étaient toujours présent et discutaient joyeusement de tous types de propos, chacun plus farfelu que le précédent. Hiallan était également présent et lorsqu’il aperçut que Drazart avait fini de copier, il lança une conversation comme à son habitude.
- “Salut, tu as bien réussi ta carte, la mienne est totalement raté mais c’est pas grave, j’ai déjà une des vraies copies chez moi de toute façon. Je me demande pourquoi ils n’ont font pas plus que la dizaine existante ?” dit il avec son enjouement habituel. Drazart ne savait plus quoi faire à présent et sympathiser avec Hiallan pourrait s’avérer un bon passe temps.
- “Il y a seulement dix de ces cartes ?” questionna Drazart surpris du faible nombre que cela était pour quelque chose d’aussi capital.
- “Oui, mon père en à une, le château royal en à deux ( dont celle devant nous ), quatre ont été vendus à des pays voisins et les trois dernières sont dispersés dans tout le Royaume, chez des seigneurs ou dans des châteaux.” répondit Hiallan à une vitesse effarante.
- “Et l’original ?
- “Nul ne sait où elle est, sauf peut être le Roi et les Dieux. L’explorateur ayant fait la carte est mort et personne ne sait l’emplacement de ses possessions terrestres.” Les quatre adolescents se levèrent et partirent se balader dans une des dizaines de cours du château, Drazart les suivirent tout en continuant de discuter avec Hiallan.
- “…Il y a pas mal d’elfes au château, des nains aussi, et j’ai déjà vu des Enixie. Tu sais que…” Hiallan arrêta sa phrase au moment où une immense ombre passa au dessus d’eux. Les cinq enfants levèrent la tête et n’en crurent pas leur yeux. Un Dragon volait dans le ciel, son altitude baissait à chaque instant jusqu’à ce que l’on puisse discerner le cavalier à son dos. Il n’était plus qu’à une dizaine de mètres du sol lorsque Hiallan cria.
- “Un Dragonneur ! Ça doit être le Dragonneur Androra qui revient ! Tu te rend compte ? Il retourne au château pour expliquer au Roi ce qu’il a appris durant son séjour dans des pays lointains, on le verra peut-être…de plus proche.” Ainsi, la monstrueuse bête se posa sur le toit du château et le chevalier en descendit avant d’entrer dans le palais, les adolescents ne purent voir plus à cause de leur champ de vision limité mais le Dragonneur serait sans doute recueilli par le Roi en personne. Drazart profita de l’occasion pour abondoner ses amis qui allaient essayer de monter à l’endroit où était le chevalier. Il retourna dans sa chambre mais lorsqu’il monta au second étage, il ressentit quelque chose de familier et de terrifiant à la fois. Il était maintenant sur que le Dragonneur était le mystérieux chevalier qui était dans la ville de Paloin en même temps que l’adolescent, celui là même qui l’avait frappé lorsque le jeune homme avait vu par mes yeux d’un autre une scène qu’il n’aurait pas dû voir.
Chapt XIII : Lecture du soir
À Paloin, la dernière ville où l’adolescent avait été avant d’entrer à Rimeside, il avait croisé la route de cette homme à la présence si imposante devant les portes du château du seigneur de la petite ville. Que se passerait il s’il recroisait la route du Dragonneur ? Le jeune homme préférait ne pas y penser, il se confina donc dans sa chambre et mit la main sur les livres qu’il avait récupéré dans la bibliothèque du château. Ce soir là, il lût “Tout savoir sur les créatures Draconniques”, un livre de quelques centaines de pages assez impressionnant expliquant que les Dragons faisaient partis d’une grande famille de bêtes toutes terrifiantes : la famille Draconnique compte en premier les Dragons, les Wyrms, les Wyverns, les Drakes, les Lindworms et les Ampitheres. Les differencier est assez simple. Les Dragons ont quatre pattes et deux ailes. Les Wyrms ont ni pattes ni ailes et ressemblent à des serpents géants. Les Wyverns sont ceux ressemblant le plus aux Dragons et ont donc deux pattes et deux ailes. Les Drakes n’ont pas d’ailes mais ont en contrepartie quatre pattes. Les Amphitheres possèdent deux ailes mais pas de pattes. Et les Lindworms ont deux pattes à l’avant mais pas d’ailes. Chaque de ces monstres peuvent cracher du feu et la plupart peuvent voler, ceux qui ont des ailes. De plus, leurs os creux sont faits d’une matière spécifique à leur espèce et n’existe chez aucun autre être. Les Vouivres, Hydres, Tryhydres, Fléaux et autres monstruositées ressemblent également aux Dragons bien qu’ils ne fassent parties que de sous espèces Draconniques. Chaqune de ces créatures Draconniques peuvent contrôler certains élèments comme le feu, le vent, la foudre, l’électricité et la glace. Les Dragons peuvent mesurer plusieurs centaines de mètres de longs pour les plus vieux mais certaines espèces sont plus massives ou plus petites. Les Drakes ne font qu’une cinquantaine de mètres au maximum alors que les Wyrms peuvent mesurer presque cent cinquante mètres. Les Wyverns sont en général plus petits que les Dragons mais font environ cent trente mètres de long une fois adulte tout de même. Les Lindworms sont des créatures impressionnants qui ne sont pourtant pas très grandes ( pour des êtres Draconniques en tout cas ), quarante-six à soixante-dix mètres de long pour certains spécimens mais pas plus. Les Amphitheres quant à eux peuvent mesurer jusqu’à cent quarante mètres. Donc, la grande espèce Draconnique compte les sous espèces de Dragons, de Drakes, de Wyverns, de Wyrm, de Lindworms et d’Amphitheres. Par exemple, l’espèce des Dragons comporte les Dragons rouges, mais aussi les Cronepsis aussi appelés Grands Dragons ou Grandes Givres. Ces derniers sont de loin l’espèce la plus puissante et dangereuse, du moins, à l’instant présent car un fossile de chose ressemblant à un Dragon à six yeux avait récemment été découvert dans un pays proche du notre. Les Dragons sont des créatures mythiques, quasiment légendaires, leur faible nombre d’individus à contribué à leur réputation mais c’est surtout grâce à leur puissance et à leur grande sagesse qu’ils sont connus et redoutés. Bref, ce sont des bêtes monstrueuses que personne n’aimerait rencontrer, sauf peut-être des chevaliers aussi téméraires que courageux. Après quelques heures de lecture, il posa son livre et s’endormit rapidement.
Chapt XIV : Une terrible prémonition
Son sommeil était profond, mais très étrange, non pas comme s’il utilisait le Draar mais comme si son rêve était réelle et qu’il se produisait à un endroit du globe. Le chaos était la seule description possible pour la scène qui se tenait là. Une terre désolé sur plusieurs kilomètres, du feu détruisant le peu de végétation restant, des milliers des soldats se battant à la seule force de leurs bras et des créatures étranges aidant à détruire, ravager et tuer. Ici, un évènement se démarquait du reste, un chevalier équipé d’une lourde armure venait de tuer deux soldats sans aucun effort. Il s’approchait d’un autre homme par derrière et avant que celui ci ne se rende compte de quelque chose, la longue épée du chevalier avait transpercer le ventre du pauvre soldat qui s’effondra sur le sol en quelques secondes. Après un rapide massacre contre quelques autres individus, le chevalier fit une brève pause en s’arrêtant un instant mais un cavalier sur son destrier fonça sur l’homme arrêté et allait l’écraser lorsqu’un impressionnant éclair de lumière pulvérisa le cheval ainsi que le soldat sur son dos. Le chevalier avait calmement levé la main et avait à peine regardé sa victime. La magie qu’il avait usé ressemblait au Zhuul ; cet incroyable chevalier qui n’avait rien à voir avec le Dragonneur Androra, si ce n’est leurs encombrantes armures et leurs tranchantes épées, était donc un magicien puissant s’il avait pu détruire si facilement un cheval et un humain. Mais qui était il donc ? Appartenait-il à la Rordra ? Non, il n’avait pas le symbole distinctif de cette équipe, pourtant, peu de membre de cette guilde maitrisait la magie au point de tuer quelqu’un sans même savoir où et qui était la cible. Étrangement, l’adolescent avait l’impression de connaître cet homme comme s’il était de sa famille. Après quelques instants, le magicien repartit et se dirigea vers un troll, d’une taille de plus deux mètres et demi de haut occupé à combattre plusieurs soldats. Après s’être assez rapproché, il transperça les tendons de la créature par derrière qui tomba à genoux au sol, puis, le chevalier lacéra le troll de part en part jusqu’à ce qu’il s’effondre, couvert de sang. Les trolls étaient souvent utilisés pour tirer les catapultes et les engins de guerre mais celui là avait été dresser afin de combattre les adversaires mais de ne pas affronter les alliés de ceux qui l’avaient dressé, les temps devaient êtres durs pour les troupes ennemis s’ils en étaient à user de troupes non-humaines. Les soldats remercièrent le magicien mais il ne les attendit pas pour continuer sa route jusqu’à son prochain adversaire. Un autre chevalier du camp adverse courut vers le magicien et lui asséna un coup d’épée dans le ventre, l’armure para le choc et le magicien riposta en plantant son couteau dans la visière non protégé de l’ennemi. Celui-ci devenu aveugle et blessé à mort, il ne pût s’empêcher de tomber au sol dans un bruit assourdissant. Le chevalier capable d’user de la magie traversa le champ de bataille avec un sang froid presque effrayant. Soudain, il s’arrêta, une vague de douleur le foudroya. Une flèche avait percé sa cotte de maille au niveau d’une articulation à l’épaule, sans broncher, il arracha la flèche d’un coup sec, la jeta violemment par terre mais se figea à cause de la douleur insoutenable qui le faisait souffrir intensément. Il leva sa main au dessus de l’endroit blessé et comme par magie, la plaie se recousut en quelques instants. Cette blessure aurait sans doute causé une infection et la mort si un individu normal l’aurait subi mais ce chevalier s’en tirerait juste avec un mauvais souvenir. Si ce magicien savait soigner de tels blessures, il était presque immortel ! Il lui fallait juste le temps de se soigner, soit quelques secondes, pour qu’il puisse retourner tuer des gens et des monstres jusqu’à sa prochaine blessure. Le chevalier se tourna vers l’endroit d’où venait la flèche, des guerriers se battaient en nombre et plusieurs archers tiraient là où ils voyaient du mouvement. Le magicien leva le bras vers la scène de combat, du bout de ses doigts jaillirent des éclairs dorés qui détruisirent tout ce qui se dressait sur leurs passages. Les dizaines de soldats furent brûler, les chevaux partirent au galop, les arbres se décomposèrent et on aurait dit que le ciel entier essayait de s’enfuir de la chose. Pendant près de deux minutes, l’éclair magique pourchassa chaqun des soldats sur le champ de bataille jusqu’à ce qu’il disparut aussi vite qu’il était apparu dans un éclat de lumière. Après cela, seuls quelques personnes restaient sur le terrain, le chevalier responsable du carnage continua donc à massacrer les derniers individus et lorsqu’il égorgea le dernier, il poussa un bref soupir de soulagement. Il marcha à travers le champ de bataille à la recherche de survivants de son groupe mais s’arrêta rapidement, épuisé. Soudain, il se retourna brusquement avertit de la présence étrangère par la magie. Un autre magicien se dressait à quelques mètres du chevalier. Le duel allait être compliqué, fatiguant et long. L’adversaire s’approcha lentement, dégaina son épée et se prépara au combat. Il portait une armure et un casque qui le protégeait des coups d’épées mais ses mains n’étaient couvertes que par des gants peu résistants, c’était un endroit favorable à l’attaque. Pendant ce temps, le premier magicien prit son épée, et lorsque son ennemi fut assez proche, il abattit son épée de toute sa force sur la main droite de son adversaire qui esquiva aussitôt en se jetant sur la gauche, puis il asséna un violent coup sur le casque du chevalier qui, après cela, utilisa le Zhuul pour faire apparaitre un nuage de flammes ardentes entre les deux combattants. Le mur de feu disparut rapidement et les deux adversaires continuèrent leur combat avec ardeur. Ils se donnèrent de violents coups de pieds, sautèrent sur le côté pour éviter les attaques et essayèrent de s’entretuer pendant plusieurs minutes jusqu’à ce que le deuxième magicien s’effondre, alors qu’il n’était même pas blessé. Le chevalier regarda longuement le cadavre, puis repartit comme si rien ne s’était produit. Le Draar, le chevalier avait utilisé le Draar afin de tuer mentalement son ennemi, cette utilisation du Draar était la plus compliquée à utilisé car elle nécessitait énormément d’énergie et car il fallait pouvoir pénétrer dans l’esprit de l’adversaire pendant le combat physique. Réussir à utiliser cette technique contre un magicien normalement apte à se défendre mentalement relevait de l’exploit ! Ou du miracle. Le chevalier ayant triomphé de tous ses adversaires, il quitta le champ de bataille et retourna à l’endroit où il avait laissé son cheval, il sella l’animal et l’enfourcha avant de partir au galop vers une forêt.
Chapt XV : Promenade dans la ville
Drazart se réveilla, étonné de son rêve, il s’habilla et se demanda si il avait vraiment rêvé ou s’il avait eu une vision d’un futur proche. Après cela, il sortit de la pièce et prit soin de la fermer à clé, ensuite il se rendit devant la première salle de cours comme à son habitude. Il n’était pas le premier ni le dernier mais de nombreux élèves étaient déjà là lorsqu’il arriva. Il discuta avec Hiallan de son rêve, lui expliquant qu’il n’avait pas utilisé le Draar mais que le rêve semblait réelle.
- “Tu as peut-être des dons de voyance ou de prédictions des évènement futurs, ou sinon tu as utilisé le Draar à ton insu.” répondit Hiallan sans vraiment s’intéresser au sujet. Peu après, le cours commença, le professeur proposa des exercices pour utiliser le Zhuul et expliqua les différentes utilisations possibles de cette magie. La journée passa rapidement et une fois sa fin venue, Drazart se sentit fatigué. Il comptait rentrer dans son habitation mais Elya, sa voisine de cours, l’invita à aller marcher en ville. Comme il n’avait rien à faire à part lire des livres et que se faire des amis ne peut-être que bénéfique, il accepta, espérant par la même occasion pouvoir apercevoir son oncle en ville. Ils descendirent dans la cour du château puis passèrent par la grande porte afin d’en sortir. Après quelques pas, Drazart demanda enfin :
- “Tu à vécu toute ta vie dans cette ville ou tu viens d’autres part ? Tu ne ressemble pas vraiment aux autres élèves.”
- “C’est justement parce que je ne viens pas de famille de haute lignée, j’ai vécue toute ma vie dans cette ville mais je ne viens que d’une famille de bourgeois. On n’est pas riches mais on à tout de même plus de fortune que la plupart des habitants de Rimeside. Mais oui c’est vrai que je n’ai pas été aussi bien élevée que les nobles habitants le château. Enfin moi aussi je vis dedans maintenant. D’ailleurs, toi non plus tu n’as pas l’air de venir d’ici.”
- “En fait, j’aurai préféré rester là où j’étais avant. J’habitais à Bourg-a-blé, un village dans le Sud-ouest du pays. Malheureusement, le village à été détruit par un monstre et après lui avoir échappé, j’ai marché jusqu’à la capitale, un des archi-mages a détecté ma magie et m’a amené ici. C’est tout.” répondit il tristement lorsqu’il se rappela la q de sa famille.
- “Et… tes parents ?” demanda elle timidement, comme si elle craignait de rappeler à Drazart un ( très ) mauvais souvenir. L’adolescent ne répondant pas, Elya eut l’intelligence de ne pas insister, sachant que sa question le troublait. Afin de changer de sujet, elle lui proposa d’aller dans un parc qu’elle savait calme et où la foule ne les empêcheraient pas de parler . Il est vrai que, à leur arrivée, l’endroit était désert, quelques arbres, plantes, cailloux et rochers étaient réparties dans le petit jardin d’une cinquantaine de mètres de long et enjolivaient légèrement l’atmosphère déjà tranquille de l’endroit. Les deux adolescents s’asseyèrent et discutèrent longuement de sujets plus ou moins intéressants, Drazart ne savait pas vraiment pourquoi elle lui avait proposé de venir et, bien que la suivre alors qu’il ne la connaissait pas pouvait sembler inconscient, il appréciait parler de tout et de rien avec cette personne qu’il connaissait pourtant si peu. Depuis la destruction de son village il n’avait parlé à presque personne et se sentait seul, la disparition de sa mère et de son cousin l’inquiétait beaucoup, la tristesse s’emparant de lui à chaque fois qu’il pensait à eux, c’est pourquoi il essayait de toujours faire quelque chose afin de ne y penser. À un moment, ils s’allongèrent sur l’épaisse pelouse et regardèrent le ciel, Drazart, fatigué, se questionna sur l’immensité du monde : en voyant une dizaine d’oiseaux voler, il s’était posé la question de savoir d’où ils venaient, peut-être venaient t-ils d’un pays lointain ou alors peut-être venaient t-ils juste d’une forêt non loin de là. L’adolescent avait, en quelques jours, parcouru une grande partie du pays, mais, le monde, était-il beaucoup plus grand que ce pays ou simplement deux ou trois fois plus massif ? Soudain, un horrible son retentit, un son annonciateur de quelque chose de mauvais.
- “La corne de brume ! Viens, vite, il faut partir, allez !” Elvia semblait terrorisé, et Drazart n’eut pas besoin de plus de preuves pour accepter de la suivre. Ils coururent au château, des centaines de citadins étaient déjà en train de se réfugier au château, en entrant, Drazart eut une pensée pour son oncle, seul et sans armes pour se défendre, dans un élan de stupidité il repartit à contre sens, abandonnant Elya au passage, il eut du mal à ressortir mais juste après qu’il l’ait fait, il fut rattrapé par sa nouvelle amie qui arriva en trombe par derrière et qui lui donna une des arme en bois d’entraînements, après l’avoir traité d’imbécile
- “Je ne comprend pas pourquoi tu veux absolument y aller mais tu devrais prendre une arme au moins, ce n’est pas la meilleur mais dans tous les cas tu te feras tuer si c’est des rebelles. Bonne chance !” et elle repartit toujours en courant. Drazart ne comprenait pas vraiment sa phrase mais cela n’avait pas d’importance. Il courut aussi vite que possible, il traversait des rues entières en quelques dizaines de secondes. Plus il se rapprochait des murailles entourant la ville, plus il entendait les cris de guerre et les hurlements des soldats, des fois, d’importants bruits faisaient trembler le sol comme si la porte principale de la ville se faisait défoncer à coups de marteau. Soudain, l’adolescent s’arrêta, il était arrivé dans l’avenue où logeait son oncle. Essoufflé, il repartit en trottinant, il était presque devant la boutique lorsque l’immense porte situé au bout de l’avenue se fissura dans un bruit assourdissant. Le jeune homme terrorisé recommença à courir mais cette fois-ci plus par peur que par envie de sauver la dernière personne qui lui était chère. Enfin, après ces quelques instants qui lui avaient semblé durer des heures, il était arrivé devant la porte du magasin de son oncle. Porte qui était fermée. Drazart tira la poignée aussi plus fort qu’il le put mais elle semblait très bien verrouillé, perdant sa patience, il asséna de violents coups de pied au centre de la porte mais elle semblait plus solide que du béton et ses tentatives n’eurent aucun effet. Soudainement, la grande porte permettant d’entrer ou de sortir de la ville s’effondra. Des bouts de bois volèrent dans tous les sens, d’immenses planches tombèrent au sol et un nuage de poussière lévita faiblement autour de la zone, provoquant un brouillard artificiel. Drazart tapa de plus en plus fort dans la porte jusqu’à ce qu’elle cède. Avant d’entrer il jeta un coup d’œil à l’entrée de la ville, d’immenses choses avançaient lentement vers le centre ville, accompagné par plus d’une centaine de petits individus. Des soldats et des chevaliers étaient positionnés devant l’armée ennemi et semblaient prêt à en découdre. Le garçon ne voyant pas son oncle dans la boutique, il fonça à l’étage et essaya d’entrer dans la chambre de son oncle, malheureusement, elle semblait bloqué de l’intérieur.
- “C’est moi, ton neveu, est ce que tu vas bien ?” cria Drazart sans s’en rendre compte.
- “Oui, attends, j’ouvre.” dit la voix derrière la porte. Et sur ce, la porte pivota avant de s’ouvrir totalement. L’oncle était bel et bien là, ni mort ni blessé.
- “Entre vite.” murmura t-il, avec l’air serein et calme qui lui ressemblait tellement. L’adolescent fit ce que l’homme lui dit et s’approcha de la fenêtre. La bataille faisait rage, des hommes en armure se battaient furieusement contre des petits êtres verts et des membres de la Rordra utilisaient leur magie pour mettre à mal une bête de la taille d’une maison. Ces dernières avaient des carapaces métalliques sur tout le corps et particulièrement sur la tête, c’étaient sans doute celles-ci qui avaient détruit la grande porte.
- “Mais pourquoi donc est tu venu ? J’ai déjà vécu des sièges, tu n’avais pas besoin de t’inquiéter pour moi.” L’adolescent se sentit un peu stupide d’avoir foncé vers le danger mais de tout façon c’était fait. Son oncle soupira et vint regarder par le fenêtre lui aussi.
- “Un jour, tu sera peut-être en bas toi aussi, luttant pour ta vie, essayant de survivre à tous prix. J’espère pour toi que ce jour n’arrivera que tard.” dit il comme s’il connaissait le sujet mieux que personne. Les deux individus attendirent, longtemps, jusqu’à ce qu’un fracas ne se fasse entendre au rez-de-chaussée. Drazart prit son épée en main et se prépara au pire, son oncle ne semblait pas paniqué mais on pouvait voir en lui une légère tension.
- “Cache ton épée derrière ton dos.” dit l’oncle, visiblement tendu.
- “Quoi !? Mais pourquoi ?” répondit l’adolescent comme si on lui demandait d’aller dire bonjour à un Dragon.
- “Fais ce que je te dis.” L’adolescent s’exécuta et la discussion prit fin à ce moment là car des bruits venants de l’escalier se firent entendre. Grâce au vacarme qu’il faisait, Drazart n’eut aucun mal à se rendre compte que l’individu s’approchait de la porte de la chambre. À un moment, le calme se fit entendre. Un calme terrifiant, car on sait que quelque chose va se passer, mais quoi ? Les secondes passèrent, une à une, Le jeune de quatorze ans qui avait voulu aider son vieil oncle eut une envie pressante de se cacher, n’importe où tant qu’il serait loin de tous les monstres ignobles qui peuplaient maintenant la ville. Enfin, était ce des monstres ? Peut-être était ce juste une attaque venant d’un autre pays destiné à affaiblir la capitale, de toute façon, Drazart était là et plus rien ne pouvait empêcher le destin d’agir maintenant. La porte se fractura en centaines de petits bouts de bois qui volèrent dans la pièce dont quelques uns atteignirent l’adolescent qui ne put se retenir de pousser un gémissement de douleurs. Une petite créature humanoïde se tenait debout, devant la salle, avec une hache à la main et une expression de mécontentement. L’être avait la peau verte pale et semblait dénué de toutes sortes d’intelligence. Si l’on pouvait peut-être le confondre avec un humain de loin, de proche, son apparence le trahissait. Ses oreilles étaient un peu pointues mais pourtant assez grossières, sa mâchoire était fine et son corps n’était pas spécialement musclé, pourtant, il inspirait une réelle peur à l’adolescent en face de lui. La chose s’approcha de l’oncle, semblât le renifler, puis s’écarta brusquement et cria ce que Drazart interprétât comme un langage animal.
- “Tnor ! " hurla il plusieurs fois jusqu’à ce que l’oncle sorte une bourse de sa poche et la donne à la créature qui l’ouvrit en la déchirant de part en part, elle eut l’air rassuré lorsqu’elle vit briller le magnifique éclat des superbes pièces d’or. Satisfait, le monstre repartit rapidement en se cognant à presque tous les murs ce qui aurait presque fait rire l’adolescent si celui ci ne serait pas aussi terrifié intérieurement.
- “Il demandait ton or ?” demanda Drazart avec cette émotion étrange qui n’apparaît qu’après un évènement marquant.
- “Oui, les gobelins aiment l’or, je préférait cela à me battre avec lui. Les deux individus sans doute aussi stressés l’un comme l’autre attendirent donc en silence la fin de l’assaut, Drazart regardait parfois par la fenêtre et voyait l’étendue de la bataille qui se tramait pendant que lui était réfugié dans sa maison. Enfin, après quelques heures qui furent perçus comme des années par les habitants de la ville, le dernier monstre s’écroula et ce n’est qu’une trentaine de minutes plus tard que les habitants furent autorisés à sortir dans les rues. C’est à ce moment là que Drazart rentra, il ne dit même pas adieu à son oncle, il craignait trop une nouvelle attaque et voulait seulement rentrer se réfugier dans le château le plus vite possible. Les avenues désertes étaient jonchées de bêtes, certaines ressemblait à des animeaux, d’autres étaient gigantesques et l’adolescent eut même l’occasion de voir un Dragon. Ou du moins une chose qui y ressemblait, la bête était en train d’être tirer par d’immenses chars de combat et étaient assez loin de Drazart qui n’avait de toute évidence pas vraiment envie de s’approcher d’un telle bestiole, même morte. D’une taille d’au moins cent pieds de long, elle semblait être un monstre tout droit sorti des enfers, son crane était muni d’un nombre de pointes et de piques incalculable et un de ses yeux faisait la taille d’un des bras de l’adolescent. Des centaines d’écailles de deux ou trois pieds de longs chacune étaient réparties sur son corps de façon à lui procurer une armure pouvant sans doute résister aux assauts d’une horde de chevaliers. Si la créature Draconnique était dotée de quatre pattes, elle n’avait pas d’ailes, elle ne pouvait donc pas être un Dragon, peut-être un membre de sa famille. Des dizaines d’êtres verts comme celui qu’avait vu Drazart et son oncle étaient éparpillés par terre, comme s’il s’agissait des feuilles d’un arbre centenaire tombés à cause d’une puissante bourrasque. Sauf que dans ce cas, les feuilles sont des êtres verts et la bourrasque est l’armée royale. Quand l’adolescent aperçut le château royal, il y courut et se sentit plus en sécurité que n’importe où ailleurs lorsqu’il entrât dans l’énorme bâtiment de pierre.